"Il faut que le médecin couvre son salaire" : un centre de santé pourrait se séparer de ses deux généralistes, pas assez productifs

25/01/2024 Par Aveline Marques
Assurance maladie / Mutuelles
Salariés d'un centre de santé détenu par La Mutualité française à Châlons-en-Champagne (Marne), deux médecins généralistes sont priés d'augmenter leur activité. Faute de quoi, ils seraient invités à quitter la structure.

  L'inquiétude règne au centre de santé mutualiste de Châlons-en-Champagne. D'après le quotidien régional L'Union, la Mutualité française, qui détient l'établissement, envisagerait le départ des deux médecins généralistes salariés, dont les postes ne seraient pas assez rentables. "Nous avons rencontré deux médecins sur Châlons pour essayer de comprendre avec eux leur faible niveau d'activité, par rapport aux rémunérations", explique au journal Frédéric Connat, directeur régional de la Mutualité française. "L'enjeu est là : il faut au moins que le médecin couvre son salaire." Alors qu'une vingtaine d'emplois d'assistants et de médecins à l'échelle du département seraient menacés, le directeur précise que les négociations se poursuivent. Les généralistes pourraient éventuellement garder leur poste, à condition d'intervenir dans d'autres établissements, "auprès d'infirmières ou dans les Ehpad, là où l'on peine également à trouver des professionnels". Les deux praticiens, qui consultent respectivement deux et quatre jours par semaine, manifestent quant à eux leur préoccupation vis-à-vis des patients qui seraient laissés sur le carreau. "Je ne vois aucune solution pour absorber toute cette patientèle que nous suivions même pour un moment seulement", confie l'un d'eux. [avec L'Union]

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1 débatteur en ligne1 en ligne
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127 points
Médecine générale
il y a 2 ans
Cela dépend ce qu'on appelle rentable. Pour les patients, et l'Assurance Maladie, en fait, les consultations longues sont très rentables parce qu'on soigne mieux les gens. Et ils consultent moins souvent, sont en meilleure santé. Je pense à un patient que j'ai vu une heure et qui avait eu 8 consultations rapides pour la même chose sans résultat. Je n'en tire absolument aucune gloire, c'est juste pour dire que le temps, ça fait des économies en fait. Mais allez faire comprendre ça à des énarques ou des financiers. Ce n'est pas gagné.
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2,3 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
" ils seraient invités à quitter la structure," Le petit problème, c'est qu'avec un statut de salarié, il faudra les licencier avec les indemnités qui vont avec, sauf à démontrer une faute grave pour par exemple insuffisance professionnelle, ce qui n'est en rien acquis et augure d'un conflit prud'homal quasi certain et coûteux Tous ces édiles qui croyaient avoir découvert l'eau chaude vont redescendre sur terre: le statut salarié ne peut être équilibré avec des actes à 26.5 € puisqu'en libéral cela ne fonctionne qu'avec des horaires supérieurs à ,55h par semaine alors que les charges sont déjà réduites au strict minimum Les seuls centres médicaux rentables sont les centres de médecine du travail, et pour cause: la consultation payée par l'employeur est d'environ 150 € par an et pour une visite obligatoire tous les deux ans..... Mais bon.30 €, pour le gouvernement et la sécu, c'était parait- il " hors sol" comme revendication l'an passé Tous ces gens sont totalement déconnectés de la vraie vie et nous mènent dans le mur, et en klaxonant en plus !
Photo de profil de Georges FICHET
6,3 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 ans
Mon rêve, effectivement, eut été de me faire embaucher dans un centre de santé en tant que salarié et en foutre le moins possible histoire d'améliorer le rapport pognon/travail. C'est à dire de prendre avec chaque patient le temps que moi j'estime nécessaire. Ça aurait duré ce que ça aurait duré et c'eut été toujours ça de pris ! J'encouragerai volontiers tous les confrères salariés des centre de santé à faire de même et surtout de ne pas se mettre la pression pour se protéger du burnes-août !
 
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