Depuis le 6 décembre, la situation est devenue catastrophique à Barneville-Carteret, dans la Manche. La commune, qui souffrait déjà d’un manque de praticien, fait désormais face à l’absence des trois généralistes du pôle de santé privé. Ces derniers ont tous été testés positifs au Covid-19 et ne peuvent donc pas venir travailler… et ce jusqu’au 12 décembre selon le répondeur du pôle, indique le site actu.fr. En cas d’urgence, les 5.000 patients habitant dans la commune ou des villages alentours sans médecin sont invités à contacter le 15. "C'est triste. Tout le monde est obligé de faire 45 minutes de route pour se faire soigner aux urgences de Cherbourg, que l'on sature. C'est le système D ! Chacun fait comme il peut. Au lieu de passer 15 minutes ou une heure dans le cabinet médical de Barneville, ce sont cinq heures aux urgences", déplore le maire qui tente tant bien que mal de recruter de nouveaux médecins pour répondre aux demandes de soins de ses administrés… sans succès. Il y a un mois, ce dernier avait déjà alerté sur la situation de sa station balnéaire – dont 2 médecins sont sur le point de prendre leur retraite, dénonçant l’attitude d’un généraliste parisien qui avait accepté de venir s’installer à condition de satisfaire cinq exigences : une prime à l'installation, un logement gratuit pendant deux ans, une voiture de fonction, un terrain constructible et enfin, un salaire de 6.770 euros net après impôts. Impensable pour l’élu : "On ne peut pas répondre à un chantage pareil", déclarait-il sur France Bleu début novembre.
Auprès d’actu.fr, le maire – selon qui les généralistes sont devenus "les rois du pétrole" – a de nouveau appelé le Gouvernement à agir et les parlementaires à voter une loi pour contraindre les jeunes praticiens à s’installer dans des zones sous-dotées. Plusieurs propositions coercitives ont fait l’objet de débats dernièrement au Parlement : 40 députés souhaitent par exemple obliger tous les nouveaux médecins thésés à exercer dans une zone sous-dotée pendant trois ans. [avec actu.fr]
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