Prescrire la mélatonine : un premier consensus d’experts

Difficulté à s’endormir, horaires décalés, somnolence diurne sont évocateurs d’un trouble du rythme circadien, sujet phare du récent Congrès du sommeil, qui vient de se dérouler à Marseille (23-25 novembre 2017).
Lors du congrès du sommeil 2017, organisé par Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil (Sfrms) et la Société de Pneumologie de Langue Française (Splf), qui se déroulait à Marseille (23-25 novembre 2017), des experts réunis au sein d’un groupe de travail, ont présenté une conférence de consensus destinée à clarifier les modalités de prescription de la mélatonine. Selon ces experts, cette prise de position était nécessaire en raison de la très forte augmentation des prescriptions et des ventes de mélatonine observée ces cinq dernières années, augmentation qui touche à la fois la vente de préparations magistrales à libération immédiate et de la mélatonine libération prolongée, la majorité hors autorisation de mise sur le marché (AMM).
Un synchroniseur endogène du rythme circadien
Secrétée par la glande pinéale à partir du tryptophane, et à la faveur de l’obscurité, la mélatonine est un synchroniseur endogène du rythme circadien. Elle contribue au maintien du sommeil. Le nadir de la température centrale vers quatre heures du matin coïncide avec le pic de mélatonine. L’administration de mélatonine exogène modifie la position de la sécrétion endogène en avance ou en retard selon l’heure d’administration : c’est l’effet chronobiotique. L’administration d’une dose...
D’après un atelier petit-déjeuner de la Sfrms, sous la coordination du Pr Carmen Schröder (hôpitaux universitaires de Strasbourg) et du Dr Maria-Antonia Quera-Salva (hôpital Raymond Poincaré, Garches), au Congrès du Sommeil (23-25 novembre 2017, Marseille).
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