Selon une étude publiée sur le site de la revue Rheumatology, un traitement par anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS) est susceptible de doubler le risque veineux thromboembolique, incluant le risque de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire. D’après les auteurs New-Yorkais, les résultats de leur méta-analyse sont les premiers à mettre clairement en évidence un tel risque chez les consommateurs réguliers d’AINS. Après avoir recensé un total de 597 études, les auteurs ont en retenu 6 au final (1 étude de cohorte et 5 études cas-témoins), incluant un total de 21 401 événements veineux thromboemboliques. Au final, le risque relatif poolé (RR) d’événement thromboembolique veineux parmi les consommateurs réguliers d’AINS était de 1.8 (intervalle de confiance 95% : 1.28-2.52), avec un maximum de 1.99 pour les consommateurs d’inhibiteurs de la cyclooxygénase 2 (anti COX-2). La physiopathologie de ces événements n’est pas clairement élucidée mais les auteurs évoquent la responsabilité de l’inhibition de la COX-2 qui inhibe à son tour les prostacyclines avec en conséquence un effet pro-agrégant plaquettaire.