Hospitalisation à domicile : moins de soins palliatifs, plus de soins infirmiers

06/12/2017 Par Catherine le Borgne
Système de santé

En dix ans, la part de l’HAD dans l’hospitalisation complète de court et moyen séjour a plus que doublé, passant de 2 % à 5 %. Un rapport de la Drees fait le point sur ce mode d'hospitalisation en plein essor.

En 2016, note la Drees, 313 établissements coordonnent des prises en charge d’hospitalisation à domicile (HAD), contre 170 en 2006. En dix ans, l’activité réalisée a plus que doublé (passant de 1,9 million à 4,9 millions de journées), tout comme les capacités de prise en charge : le nombre de patients pouvant être hospitalisés à domicile simultanément est passé de 6 900 à 16 300. Le taux de recours national a également augmenté et s’établit à 20 patients par jour pour 100 000 habitants en 2016 (8 en 2006). En France, l’HAD s’est développée d’abord par une augmentation du nombre d’établissements jusqu’en 2011, relève la Drees. Le nombre d’établissements se stabilise ensuite et la croissance passe alors par l’augmentation régulière des capacités et de l’activité des établissements déjà installés. L’HAD reste dominée par les secteurs privés à but non lucratif et public, mais la place du secteur privé à but lucratif progresse nettement : il concentre 15 % de l’activité en 2016, contre 4 % dix ans plus tôt. Les prises en charge en hospitalisation à domicile se modifient aussi avec le temps. Les soins liés aux pansements complexes (plaies cicatrisant mal, ulcères variqueux, escarres, etc.) deviennent peu à peu le principal motif de prise en charge, devant les soins palliatifs. L’âge moyen des patients augmente et les durées de séjours s’allongent. En dix ans, la part de l’HAD dans l’hospitalisation complète de court et moyen séjour a plus que doublé, passant de 2 % à 5 %. Lire le rapport sur le site la DREES : « Dix ans d’hospitalisation à domicile (2006-2016) - Un essor important, en deux temps »

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