Essai clinique "sauvage" : des "patchs" vendus 1 500 euros aux patients

24/09/2019 Par Marion Jort
Faits divers / Justice

La semaine dernière, l’ANSM a annoncé avoir interdit un essai clinique sauvage pratiqué hors du cadre légal, dans une abbaye près de Poitiers. Lundi 24 septembre, la Miviludes (instance de lutte contre les dérives sectaires) a affirmé que des “patchs” étaient vendus 1500 euros à des patients victimes de cette expérimentation.    C’est un nouveau rebondissement dans l’essai sauvage mené en dehors de tout cadre légal dans une abbaye près de Poitiers et interdit la semaine dernière par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de Santé (ANSM). D’après les informations du Parisien, confirmées par la Miviludes (instance de lutte contre les dérives sectaires), des “patchs” étaient vendus 1500 euros à des patients victimes de cette expérimentation. L’objectif de cet essai clinique était de traiter plusieurs maladies neurologiques (Parkinson, Alzheimer, troubles du sommeil...), via des patchs transdermiques de valentonine et de 6-méthoxy-harmalan, deux hormones dérivées de la mélatonine. Il était mené par une structure baptisée Fonds Josefa, dont le vice-président n’est autre que le Pr Henri Joyeux, réputé notamment pour ses positions anti-vaccins.

Des patchs qui circulaient “sous le manteau” La Miviludes a affirmé à l’AFP avoir reçu “trois signalements, entre novembre 2018 et février 2019”, ayant permis d’avertir les autorités concernées. Selon ces mêmes signalements, “trois soirées sur trois lieux différents” ont été organisées “pour des professionnels de santé”, susceptibles d’avoir parmi leurs patients des personnes atteintes des maladies neurologiques concernées, a relaté la secrétaire générale de la Miviludes, Anne Josso avant d’affirmer que ces patchs circulaient “sous le manteau, vendus au prix de 1500 euros”. L’objectif, lors de ces soirées, était de “lever des fonds pour le financement d’un médicament en cours de développement” pour “le fonds Josefa”, explique encore Anne Josso. “On y mélangeait religieux et médical”, avec un “discours scientifique” permis par une sorte de “révélation”. [Avec AFP]

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Claire FAUCHERY

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