Pas d’augmentation du risque de fracture après initiation d’un traitement par canagliflozine

21/02/2019 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme

Les inhibiteurs de SGLT2 sont à l’origine d’une glycosurie qui, certes, améliore le diabète mais peut avoir également des effets sur l’homéostasie du calcium, du phosphate et de la vitamine D. On sait que la canagliflozine est associée à une diminution de la densité minérale osseuse. Qu’en est-il du risque de fracture ?

Afin d’estimer le risque de fracture non vertébrale chez les nouveaux utilisateurs de canagliflozine en comparaison des utilisateurs d’un agoniste du GLP1, une étude de cohorte des nouveaux utilisateurs a été mise en place sur les bases de données de 2 systèmes de couverture sociale américains permettant d’obtenir des données sur plus de 70 millions de patients entre 2013 et 2015. Les diabétiques de type 2 qui démarraient un traitement par canagliflozine (n=79 964) ont été appariés à des patients qui initiaient un traitement par agoniste du GLP1 (n=79 964). Le critère d’évaluation principal était un critère composite de fracture de l’humérus, de l’avant-bras, du bassin ou du col du fémur nécessitant une intervention. L’âge moyen était de 55 ans, 48 % étaient des femmes et l’hémoglobine glyquée basale moyenne était de 8.7 % ; 27 % avaient aussi de l’insuline. Le taux du critère d’évaluation principal composite était similaire sous canagliflozine (2.2 événements pour 1000 personnes/année) et sous agoniste de GLP1 (2.3 événements pour 1000 personnes/année) avec un hazard ratio global de 0.98 (IC 95 % = 0.75 à 1.26). Le risque de fracture du bassin, du col fémoral, de l’humérus, du radius, du coude, du carpe, du métacarpe, du métatarse ou de l’épaule était également similaire entre la canagliflozine et les agonistes du GLP1. En conclusion, cette étude chez des patients d’âge moyen, diabétiques de type 2 ayant un risque de fracture relativement bas montre que la canagliflozine n’est pas associée à une augmentation de ce risque en comparaison d’un traitement par agoniste du GLP1.    

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