doc

76% des futurs soignants prêts à s'installer dans un désert médical

Une étude dévoilée lors des Assises de l'accès aux soins jeudi 12 juin, et réalisée par l’institut Quorum auprès de 101 départements*, dévoile les attentes et envies des futurs soignants en matière d'installation.  

16/06/2025 Par Sandy Bonin
Déserts médicaux
doc

"Il n'y a pas de pénurie de vocation. Il y a une pénurie de considération", résume Jean-Philippe Delbonnel, président de Delbo Sondage-institut Quorum qui a réalisé cette étude auprès de 1 500 étudiants en santé, dévoilée à l'occasion des Assises de l'accès aux soins jeudi 12 juin à Vendôme (Loir-et-Cher). On y découvre ainsi que 92,8% de ces étudiants en santé estiment que contraindre l'installation des soignants ne permettrait pas d'améliorer l'accès aux soins, et que "la coercition nuirait à la motivation et à la qualité des soins". 

De plus, 64,4% des sondés déclarent qu'une expérience réussie en zone sous dotée pourrait changer leur regard et leur donner envie de se projeter. Pourtant, 55% des étudiants interrogés n'ont jamais fait de stage en zone rurale ou sous dotée. Parmi les 45% de jeunes ayant déjà fait un stage dans un désert, 40,7% en ont tiré une expérience positive.

Sur l'ensemble des futurs soignants interrogés, 76,7% n'excluent pas une installation en zone sous-dotée, précisant que cela dépend des conditions. 21,3% attendent une rémunération attractive, et 15,9% un accompagnement administratif. 55,2% des sondés n'ont ainsi jamais été informés des aides à l'installation alors que les futurs soignants réclament des aides stables et lisibles, une structure de vie complète (écoles, crèches, transports…), des contrats souples et surtout le respect de leur libre arbitre.

 

"Un signal fort"

Même constat sur la permanence des soins : si 66% des étudiants se disent prêts à participer volontairement à la PDSA, 79% rejettent l'obligation.

"Ce rapport est un signal fort, une base de travail. Il montre que des solutions existent, que l'envie est là – à condition qu'on bâtisse un pont entre les aspirations de cette génération et les besoins des territoires", conclut ainsi le Dr Alexandre Chéroux, co-fondateur de Doctripper, partenaire de cette étude.  

 

*Etude réalisée en partenariat avec Qadence et DocTripper. 

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

A Rem

A Rem

Non

On n’arrive déjà pas à avoir un rendez-vous en urgence en tant que médecin traitant pour un de nos patients parce qu’il y a trop d... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne
Photo de profil de Jacques  Boutreux
6 points
Médecine générale
il y a 21 jours
Quand on lie en détail l’enquête c’est surprenant d’arriver à 76%???
Photo de profil de F S
1,3 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 28 jours
aider mais pas contraindre, bien entendu !! normal non ?
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Internat
[PODCAST] Quatrième année de MG, loi Garot... Les combats des internes en médecine
04/07/2025
0
Santé publique
Expérimentation des rendez-vous de prévention : "Nous sommes convaincus de l'intérêt des CPTS"
31/01/2024
6
"Qui va emmener mes enfants à l’école ?" : quand la lutte contre les déserts médicaux ignore les femmes...
05/06/2025
33
Portrait Urgences
"J'étais prête à tout perdre" : Caroline Brémaud, l'urgentiste qui dérangeait
07/05/2025
10
MSU
"On est payés en moyenne avec 9 mois" de retard : exaspérés, ces maîtres de stage en médecine générale...
27/05/2025
10
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2