Fille ou garçon ? De la devinette à la science

psychologue annonçait une fille, car l’arrivée d’un garçon faisait oublier l’erreur !
Autrefois, le sujet était très sérieux, car il était important, parfois capital, quel que soit le milieu social, que naisse un garçon, surtout s’il était le premier enfant : il était alors appelé à assurer une succession (voir les enseignes « Père et fils »), à hériter de terres, d’un patrimoine, d’un métier, d’une charge, d’un titre, voire d’un trône.
L’incertitude pesait autant sur la mère que sur le père, puisque le sexe de l’enfant était supposé dépendre de la mère, dont le devoir était de donner un héritier mâle. Y faillir pouvait motiver un divorce ou une répudiation.
Cette « obligation » a excité les imaginations, jusqu’à la publication d’ouvrages de charlatans sur les moyens de faire des garçons : en 1655, La Callipédie, de l’abbé Quillet, en latin, traduite en 1746, L’Art de faire des garçons, de Procope-Couteau en 1748, un autre de Bassel en 1755. Ils n’ont eu aucun effet sur le sex-ratio !
La « responsabilité » de la mère a duré jusqu’à la découverte de la fusion des gamètes (Hertwig, 1876), à celle des deux chromosomes sexuels (Nettie Stevens, 1905) et à la théorie chromosomique de l’hérédité (Morgan, et al. 1915). Aujourd’hui, connaître d’avance le sexe ne fait que calmer l’angoisse, bien choisir le prénom et permettre de préparer un trousseau.
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