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Soupçonné de viols, le Pr Daraï définitivement mis en retrait de ses responsabilités à l’AP-HP

Visé par une enquête pour viols, le Pr Emile Daraï, gynécologue spécialiste de l’endométriose à l’hôpital Tenon à Paris, a été mis en retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique, ont annoncé ce jeudi 9 décembre l’AP-HP et l’université de la Sorbonne.

Le 8 octobre dernier, l’AP HP et l’université de la Sorbonne avaient annoncé que le Pr Emile Daraï, visé par plusieurs plaintes de patientes pour viol, avait été mis en retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique afin que l’enquête interne, déclenchée par les deux institutions quelques jours plus tôt, "se déroule dans la plus grande sérénité".

Après avoir réalisé 41 auditions individuelles (d’ex patientes, d’externes et d’internes, de collègues…) ou collectives entre le 1er octobre et le 19 novembre 2021, la commission d’enquête – composée d’un gynécologue-obstétricien, d’un médecin de la communauté hospitalo-universitaire de Sorbonne Université, d’un représentant des usagers et d’un membre de la direction administrative de la faculté de santé – a rendu son rapport ce jeudi.

"A la lumière des différents témoignages contre le Pr Daraï, la commission estime que l’obligation d’information de ces patientes, le soulagement de leur douleur, le respect de leurs volontés n’ont pas été respectées", rapportent l’AP-HP – dont fait partie l’hôpital Tenon – et l’université de la Sorbonne dans un communiqué diffusé dans la foulée. Toutes dont ont ainsi annoncé la mise en retrait définitive de ses responsabilités.

Le collectif Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques – qui avait recueilli la centaine de témoignages de patientes contre le spécialiste de l’endométriose – a toutefois dénoncé le fait que le Pr Emile Daraï peut toujours continuer à consulter et à effectuer des opérations au sein de l’établissement de santé.  La commission d’enquête ne retient en effet "aucune connotation sexuelle alors que certains manquements ont été relevés dans le recueil du consentement à certains gestes".

Dans leur communiqué, les deux instances expliquent que "les conditions d’organisation des consultations ont été revues avec le nouveau chef de service. Il sera mis en place une fonction d’annonce, confiée à une infirmière, comme cela existe dans les services qui prennent en charge des patients atteints de cancer et comme préconisé dans le rapport d’enquête" – par ailleurs transmis au ministère de la Santé et à l’ARS.

 

 

La commission d’enquête conclut par ailleurs dans son rapport que...

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