Greffé du visage pour la seconde fois, le patient a pu faire sa première sortie

17/04/2018 Par F. Na.
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C'est un véritable exploit qui a été réalisé à l'hôpital européen Georges-Pompidou en janvier dernier : une greffe du visage a été réalisée sur un patient ayant déjà subi une greffe quelques années plus tôt. Trois mois après l'opération, le patient a pu faire sa première sortie.

C'est tout simplement une première mondiale, se félicite l'AP-HP dans un communiqué. L'équipe du Pr Laurent Lantieri, de l'hôpital Georges Pompidou, a réalisé une greffe vascularisée de la face en janvier dernier, sur un patient atteint de neurofibromatose, qui avait déjà bénéficié en 2010 de la même opération. "Trois mois après l'intervention, le patient, toujours hospitalisé, a pu bénéficier d'une première sortie et sa sortie définitive est prévue à court terme", indique l'AP-HP. Cinq jours après l'opération, un article de l'éphémère revue Ebdo, avait dévoilé l'information ainsi que les noms du donneur et du receveur. Une enquête administrative avait été lancée pour trouver l'origine de cette fuite. L’Agence de la biomédecine et l’AP-HP avaient alors déploré que le principe de l’anonymat, indispensable au respect du donneur et de sa famille, n’ait pas été respecté. 45 jours sans visage et 16 heures d'opération : un homme greffé de la face pour la seconde foi En 2010, ce Francilien de 35 ans est opéré une première fois par l'équipe du Pr Lantieri. Il reçoit alors une greffe qualifiée de totale, car les paupières mobiles et le système lacrymal sont aussi transplantés. Mais voilà, à l'automne 2017, il montre des signes de rejet avec d'importantes lésions. La gravité du rejet nécessite qu'on lui retire complètement le premier visage greffé. Il est remis sur la liste d'attente dans l'optique d'une nouvelle greffe, et hospitalisé en réanimation. La deuxième intervention a.. démarré à l’hôpital européen Georges-Pompidou le lundi 15 Janvier 2018 en début d’après-midi et s’est terminée mardi 16 janvier 2018 en début de matinée. "Pour la première fois au monde, elle démontre que dans le domaine des greffes vascularisées composites (face et main), une retransplantation est possible en cas de rejet chronique", souligne l'AP-HP. La semaine dernière, le patient a quitté en ambulance, pour la première fois, les couloirs aseptisés de l’hôpital pour retourner auprès des siens, en Bretagne, le temps d’un week-end. "C’était une délivrance, j’étais heureux même si ça a été un moment extrêmement fatigant", raconte-t-il au Parisien. "L’équipe a été époustouflée par son courage, renversée par sa force et son caractère, s’émeut Bernard Cholley, professeur d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Pompidou. Il ne se plaignait jamais. On a senti qu’on avait affaire à quelqu’un d’exceptionnel." [Avec AFP et Leparisien.fr]

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