L'astronaute Thomas Pesquet teste un échographe dirigé par un médecin depuis la Terre

22/04/2017 Par S. B.
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Pour en savoir plus sur les artères des astronautes, Thomas Pesquet teste un échographe de dernière génération : ECHO. L'échographe était piloté par des médecins et scientifiques depuis le site toulousain du Centre national d'études spatiales (CNES).

Mardi dernier, l'astronaute Thomas Pesquet a testé ce tout nouvel équipement. C’est depuis le Centre d’aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales (CADMOS) du CNES, à Toulouse, que les responsables scientifiques et techniques ont pu suivre cette expérience. "Il y a toujours eu des échographes dans la station, mais jusqu’à présent ce sont les astronautes qui jouaient le rôle à la fois de sujet et de médecin et ils devaient s’entraîner pour savoir manipuler la sonde et maîtriser l’appareil. Ils étaient guidés à distance par un professionnel. Avec cet appareil, c’est le médecin qui prend la main à distance mais peut faire la même chose que si Thomas se trouvait à côté de lui", indique Didier Chaput, responsable de l’opération ECHO au CNES. Pour envoyer dans l’espace cet échographe – que l’on retrouve dans certains cabinets d’obstétrique –, ses équipes ont planché avec des partenaires privés pour motoriser la sonde ou encore rendre ce boîtier résistant aux vibrations.

Dans l'espace, la paroi artérielle vieillit de 30 ans en 6 mois

Durant toute l’expérience, l’astronaute français s’est "contenté" de suivre les instructions du professeur Philippe Arbeille, enseignant-chercheur à la faculté de médecine de Tours. Derrière l’aspect technique, l’ambition est bien scientifique et médicale. Durant cinq ans, les successeurs de Thomas Pesquet dans l’ISS vont utiliser l’échographe dans le cadre de Vascular Echo. Objectif : étudier l’évolution de leur système cardio-vasculaire. "La paroi artérielle souffre, dans l’espace elle vieillit de trente ans en six mois et s’épaissit, cela peut être un facteur limitant pour des voyages de longue durée et envoyer des hommes sur Mars, explique Philippe Arbeille. Nous pensons que cela est dû au stress généré par l’enfermement car nous l’avons aussi constaté lors d’expériences de confinement en sous-sol. On ne peut pas dire qu’il s’agisse donc uniquement de la microgravité." [Avec 20minutes.fr]

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