La centrale du Dr Jean-Paul Ortiz avait applaudi au rapport Uzan sur la recertification, estimant qu'il "va dans le bon sens", assurant que les médecins "sont prêts à s'engager dans ce processus de valorisation professionnelle". De fait, souligne le syndicat, les médecins sont déjà largement engagés dans des processus de certification avec la mise à jour de connaissances et l'évaluation des pratiques, en particulier à travers le DPC. Des attitudes qui s'intègrent dans la stratégie de pertinence des soins développée par la ministre de la Santé, estime la CSMF. Or, l'ANDPC vient d'informer que les inscriptions à des formations indemnisées sont closes pour l'année 2018, l'enveloppe dédiée ayant été consommée. Version à laquelle la CSMF ne croit qu'à moitié, "puisque les médecins libéraux ont sous-utilisé l'enveloppe 2017 à hauteur de 6 millions d'euros et que les réserves de l'ANDPC atteignent 14 millions d'euros". Conclusion : si un médecin décide de se former, en ce mois de novembre, il devra payer intégralement sa formation continue, ce qui fait bondir la centrale. "On voudrait tuer dans l'œuf la certification et l'engagement des médecins qu'on ne s'y prendrait pas autrement"! s'insurge-t-elle, en dénonçant "l'incohérence des choix gouvernementaux". Le gouvernement a annoncé la rédaction d'une loi, en début d'année prochaine, instaurant la suppression du numerus clausus et des ECN, dans le cadre élargi d'une réforme des études médicales.
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