Plus d'inscriptions au DPC en 2018 : la CSMF dénonce "l'incohérence" du Gouvernement

08/11/2018 Par Catherine le Borgne
Alors que le rapport Uzan sur la recertification envisage d'exiger jusqu'à 30 jours de contrôle de connaissances par an pour acquérir le label au bout de 6 ans, l'Agence nationale du DPC (ANDPC) annonce la fermeture des inscriptions des médecins pour cette année, l'enveloppe étant épuisée. La CSMF s'emporte contre "l'incohérence des choix gouvernementaux".

La centrale du Dr Jean-Paul Ortiz avait applaudi au rapport Uzan sur la recertification, estimant qu'il "va dans le bon sens", assurant que les médecins "sont prêts à s'engager dans ce processus de valorisation professionnelle". De fait, souligne le syndicat, les médecins sont déjà largement engagés dans des processus de certification avec la mise à jour de connaissances et l'évaluation des pratiques, en particulier à travers le DPC. Des attitudes qui s'intègrent dans la stratégie de pertinence des soins développée par la ministre de la Santé, estime la CSMF. Or,  l'ANDPC vient d'informer que les inscriptions à des formations indemnisées sont closes pour l'année 2018, l'enveloppe dédiée ayant été consommée. Version à laquelle la CSMF ne croit qu'à moitié, "puisque les médecins libéraux ont sous-utilisé l'enveloppe 2017 à hauteur de 6 millions d'euros et que les réserves de l'ANDPC atteignent 14 millions d'euros". Conclusion :  si un médecin décide de se former, en ce mois de novembre, il devra payer intégralement sa formation continue, ce qui fait bondir la centrale. "On voudrait tuer dans l'œuf la certification et l'engagement des médecins qu'on ne s'y prendrait pas autrement"! s'insurge-t-elle, en dénonçant "l'incohérence des choix gouvernementaux". Le gouvernement a annoncé la rédaction d'une loi, en début d'année prochaine, instaurant la suppression du numerus clausus et des ECN, dans le cadre élargi d'une réforme des études médicales.

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

Angélique  Zecchi-Cabanes

Angélique Zecchi-Cabanes

Oui

Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus

0 commentaire
15 débatteurs en ligne15 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17