Déserts médicaux : Macron veut "revoir les conventionnements pour être plus incitatif à l'installation dans certains territoires"

22/11/2021 Par A.M.
Démographie médicale
En déplacement dans le Nord et l'Aisne vendredi 19 novembre, le Président de la République a appelé à être "volontaristes" et "innovants" pour lutter contre les déserts médicaux. Il a également plaidé pour le salariat des médecins et le paiement à la qualité.
 

La pénurie de soignants est la préoccupation "numéro un" des maires de France à cinq mois de l'élection présidentielle, a reconnu Emmanuel Macron en visitant la maison de santé pluriprofessionnelle d'Aulnoye-Aymeries dans le Nord, vendredi 19 novembre. Alors que la France est et sera encore confrontée dans les prochaines années à une "situation très difficile" du fait d'un numerus clausus longtemps trop faible, le Président de la République a appelé à être "volontaristes, innovants" et à "faire bouger les choses" pour pallier la pénurie de médecins. "Il faut reconnaître que la jeune génération n'est plus prête à vivre la vie du médecin de campagne, a-t-il déclaré dans un grand entretien accordé à La Voix du Nord à l'occasion de ce déplacement. Elle veut une visibilité sur ses horaires, travailler en équipe… Depuis 2018, on a soutenu la création de collectifs de professionnels de santé", a-t-il rappelé, réaffirmant la nécessité de "développer les maisons de santé". "Il faut aller plus loin et revoir les conventionnements pour être plus incitatif à l'installation dans certains territoires", a poursuivi Emmanuel Macron, avant de préciser : "La contrainte, ça ne marche pas. En revanche, proposer à des médecins une forme de salariat avec des contreparties, décloisonner les liens entre l'hôpital et la médecine, ça, ça peut fonctionner."

Dénonçant l'échec du paiement à l'acte, le Président, qui n'a pas encore déclaré sa candidature pour 2022, a plaidé pour une "logique d'une médecine préventive et individualisée à l'échelle d'un bassin de vie". "Si vous payez un professionnel de santé à l'acte, votre système ne peut aller droit. En revanche, si vous dites à vos médecins qu'ils seront mieux rémunérés s'ils arrivent à faire baisser les taux d'obésité, d'alcoolisme ou de tabagisme d'un territoire, vous engagez tout le monde dans une politique de santé publique qui donnera des résultats". "Nous allons développer un réseau de généralistes qualifiés en tant que maître de stage avec l'objectif de leur affecter des étudiants de Lille ou Amiens", a encore annoncé Emmanuel Macron à La Voix du Nord. Ce déplacement dans le Nord et l'Aisne visait notamment à signer le volet 2 du "Pacte de la réussite de Sambre-Avesnois-Thiérache", qui représente un investissement de 100 millions d'euros, dont 20 millions pour la santé, avec la création d'un pôle de santé.   [avec AFP et Lavoixdunord.fr]

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Angélique  Zecchi-Cabanes

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