Alors que la journée mondiale de la sclérose en plaques (SEP) se tiendra le 31 mai, des chercheurs français viennent de mettre au point un nouvel outil visualisable en IRM qui pourrait permettre d’améliorer le suivi des patients.
Mercredi 31 mai, se tiendra la Journée mondiale de la sclérose en plaque (SEP), l’occasion pour les associations d’appeler à la mobilisation pour cette maladie neurodégénérative qui touche 100 000 personnes en France et constitue la 1ère cause de handicap non traumatique chez l’adulte jeune. Malgré une évolution en forte progression ces 10 dernières années (4000 nouveaux diagnostics annuels), la maladie reste peu connue, entrainant une errance diagnostic, qui est de 5 ans aujourd’hui. Les associations, et en particulier l’Association française des sclérosés en plaques (Afsep) réclament donc l’obtention du statut de grande cause nationale 2018 et le développement de campagnes d’information et de communication sur ce sujet auprès du grand public. A l’heure actuelle, l’imagerie IRM est largement utilisée pour le diagnostic et le suivi des patients atteints de SEP. Mais des chercheurs français (équipe « SpPrIng » dirigée par Fabian Docagne au sein de l’unité Inserm U1237 de Caen) ont voulu aller plus loin et se sont demandés si cet examen pourrait permettre de prédire l’apparition des poussées. Pour cela, ils ont développé une méthode d’IRM qui permet de suivre dans l’espace et dans le temps l’évolution de la maladie. Elle est basée sur le fait que la sclérose en plaques est due, au moins en partie, au passage de cellules inflammatoires (lymphocytes notamment) dans le cerveau et la moelle épinière à travers la paroi des vaisseaux. Pour pouvoir traverser, les cellules se fixent à des molécules d’adhésion présentes à la surface de vaisseaux sanguins. Les chercheurs ont donc eu l’idée de suivre l’évolution de billes de fer détectables par IRM se fixant sur ces molécules d’adhésion. Ils ont testé cet outil sur des souris présentant un modèle de sclérose en plaques. Dans leur étude, publiée dans la revue Pnas, ils ont montré que l’IRM révèle le passage des cellules inflammatoires et permet ainsi de prédire la survenue d’une poussée chez les souris asymptomatiques et les rémissions chez des souris malades. Les billes de fer sont visualisées en noir, dans la moelle épinière, révélant ainsi une inflammation. "Cette technique pourrait à l’avenir être adaptée chez l’homme pour améliorer le pronostic et le suivi de la maladie chez les patients atteints de sclérose en plaques", conclut l’Inserm.
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