Sémaglutide : un risque d’usage détourné signalé par l’ANSM

01/03/2023 Par Marielle Ammouche
Diabétologie

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met en garde les professionnels de santé contre un usage détourné du sémaglutide (Ozempic). Des cas d’utilisation à des fins d’amaigrissement ont, en effet, été rapportés, chez des sujets non diabétiques, alors que ce traitement est un analogue du GLP-1 indiqué uniquement dans le diabète de type 2 insuffisamment contrôlé. L’ANSM et la Cnam ont donc mis en place une surveillance renforcée via les données de vente et de remboursement issues du système national des données de santé (SNDS), et les rapports de signalements d’usage non conforme et de déclarations d’effets indésirables aux centres régionaux de pharmacovigilance. Ainsi, entre le 1er octobre 2021 et le 30 septembre 2022, 215 000 personnes ont reçu de traitement, parmi lesquelles 2 185 seraient non diabétiques (selon les données de remboursement), soit 1% de mésusage potentiel. Les autorités se montrent particulièrement vigilantes. Cependant, « à ce jour, les détournements semblent limités selon les données disponibles », et « aucun signal de sécurité n’a été identifié ». Or ce traitement peut entrainer des effets indésirables « potentiellement graves », tels que des troubles gastro-intestinaux, des pancréatites ou des hypoglycémies. L’ANSM rappelle, en outre, qu’en cas d’usage détourné, cela fait peser un risque sur la disponibilité pour les patients diabétiques. Et, en effet, des tensions d'approvisionnement ont été constatées en raison d'une explosion de la demande au niveau mondial. Interrogé par l'AFP en février, Novo Nordisk, qui commercialise Ozempic a admis que sa « capacité d'approvisionnement actuelle ne répond pas toujours à cette demande excédentaire » et déploré « une disponibilité intermittente et des ruptures de stock périodiques ».    

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