Maladie d’Alzheimer : vers une AMM pour l’aducanumab ?

24/10/2019 Par Marielle Ammouche
Neurologie
Dans un contexte inquiétant sur le plan épidémiologique avec la perspective d’une flambée des cas de maladie d’Alzheimer dans les décennies à venir, et alors que les options thérapeutiques sont quasiment nulles actuellement, la communication que vient de faire le laboratoire Biogen est ressentie par beaucoup comme une bouffée d’oxygène et un espoir majeur.

  Ce laboratoire vient en effet d’annoncer la reprise des essais concernant une biothérapie, l’aducanumab, un anticorps monoclonal qui cible la protéine amyloïde, quelques mois après son interruption. Le laboratoire espère pouvoir déposer, début 2020, une demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) auprès de l'agence américaine des médicaments. Suite à cette annonce, l’action de Biogen s’est envolée à Wall Street. Biogen et son partenaire japonais Eisai avaient, en effet, décidé fin mars d'arrêter deux tests sur cet anticorps monoclonal pour le traitement précoce de la maladie d'Alzheimer, alors qu’il était en phase 3. Le titre avait alors plongé de presque 30% suite à cette décision.

Mais Biogen a affirmé le 22 octobre, à l'appui de nouvelles analyses, disposer d'un "ensemble de données" montrant que l'aducanumab permet de freiner le déclin cognitif chez les patients atteints de la phase initiale de la maladie d'Alzheimer. Ces nouvelles analyses sont fondées sur les données de sous-groupes de patients traités par des doses élevées d’aducanumab, dans les précédents essais. Ainsi l’essai de phase 3 Emerge (1 638 patents) aurait, selon Biogen, atteint son critère primaire d’évaluation, montrant des bénéfices sur les fonctions cognitives des patients, ainsi que sur les activités de la vie quotidienne. Ces éléments seraient, de plus, concordant avec ceux de l’étude Engage (1647 patients). La maladie d'Alzheimer touche actuellement, avec d'autres démences, environ 50 millions de personnes à travers le monde selon les chiffres de Alzheimer's Association. Il ne s'agit toutefois que d'estimations, car le nombre réel de malades est difficile à quantifier. Le nombre de malades pourrait augmenter à 131 millions d'ici 2050.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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