Il est important de suivre sur le plan épidémiologique l’hépatite E, a souligné le Pr Jean-Marie Péron (CHU de Toulouse), président du Comité d’organisation des Journées francophones d'hépato-gastroentérologie et d'oncologie digestive (JFHOD), organisées du 21 au 24 mars à Paris. Les dernières données, publiées en septembre 2018, montrent, en effet, « qu’elle est aujourd’hui la 1e cause d’hépatite virale aiguë en France », et depuis 2004, le nombre de personnes hospitalisées pour hépatite E est passé de 57 à 653 » (1). « La séroprévalence de l’infection (anticorps Ig G anti VHE) est de 22,4 % chez les donneurs de sang français, mais dépasse 40 % dans le Sud-Est, le Sud-Ouest, et la Corse ». Si ces hépatites sont asymptomatiques dans plus de 95 % des cas, la mortalité peut tout de même atteindre 3 % dans les rares formes symptomatiques. « Mais, elles n’évoluent jamais chez les sujets non immunodéprimés sur un mode chronique ». Le virus peut être transmis par le sang, mais sa diffusion semble avant tout être d’ordre alimentaire (consommation de viande de porc peu cuite comme du foie). « Le diagnostic de ces hépatites, qui est en augmentation, repose sur la sérologie qui est très fiable », a rappelé le Pr Péron. « Un dépistage sélectif sur les plasmas destinés aux patients immunodéprimés est effectué en France. Mais le dépistage systématique chez les donneurs de sang, qui est réalisé dans plusieurs pays européens, ne semble pour l’instant pas envisagé, très peu d’hépatites graves ayant été constatées après transfusion ». « La ribavirine est efficace dans ces hépatites et un vaccin actif existe en Chine, mais reste non disponible en Europe », a mentionné le Pr Péron.
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