La mise sur le marché des antiviraux à action directe (AAD), a révolutionné la prise en charge de l’hépatite virale chronique C, avec l‘élimination du virus chez près de 100% des malades. Cependant, tout est loin d’être terminé pour le patient.
On savait déjà qu’un risque de carcinome hépato-cellulaire (CHC) persistait, notamment en cas de fibrose et d'infection prolongée. Mais des chercheurs français sont allés plus loin, en montrant comment le VHC laisse sa trace dans l’ADN des cellules et entraine des modifications favorables au développement du cancer. Pour cela, les auteurs ont analysé les prélèvements de foie de plus de 50 patients et un modèle de souris avec un foie humanisé. Ils ont alors mis en évidence que le VHC, un virus à ARN qui n'intègre pas son génome à celui des cellules qu'il infecte, a cependant un impact sur le génome des hépatocytes par le biais de modifications épigénétiques. Ces modifications changent la structure 3D de la chromatine et donc l'expression de certains gènes. Elles affectent, en particulier les gènes de réponse inflammatoire, ainsi que d'autres impliqués dans la tumorigénèse, ce qui explique le risque rémanent de CHC. Ces données sont importantes car le CHC est souvent mal diagnostiqué et de mauvais pronostic. De nouveaux outils pour une détection plus précoce et une meilleure prise en charge sont donc nécessaire. Les chercheurs concluent ainsi : "comme les liens entre modification de l'épigénome et d'autres cancers commencent à être documentés, les pistes –jusqu'alors inexplorées pour le cancer du foie- que nous mettons en évidence sont importantes à investiguer pour développer de nouveaux biomarqueurs et moyens de prévention du CHC".
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