Dopage : le taux de fertilité des utilisateurs d’androgènes finalement proche de celui de la population générale

23/02/2021 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme
Les utilisateurs d’androgènes en vue d’un dopage ont deux fois plus souvent une infertilité, ce qui a amené une équipe danoise à analyser la fertilité des hommes utilisant des androgènes et sa capacité de récupération.

545 hommes testés positifs pour les androgènes dans un programme d’anti-dopage dans des salles de sport au Danemark, entre 2006 et 2018, ont servi de base à l’étude. Les utilisateurs confirmés d’androgènes ont été appariés avec 5450 témoins masculins. Cette cohorte a été suivie durant une période de 10 années. Au cours de la période de 10 années qui a précédé le dépistage positif aux androgènes, le groupe des utilisateurs d’androgènes avait un taux de fertilité de 26 % inférieur à celui des témoins (taux de survenue = 0.74 ; IC 95 % = 0.60 -0.90 ; p = 0.0028). Toutefois, durant les années qui ont suivi le diagnostic de dopage et son interruption, ils ont présenté un rattrapage significatif et à la fin du suivi, le taux de fertilité total était seulement de 7 % inférieur à celui attendu dans la population témoin (rapport des taux = 0.93 ; 0.84 – 1.03), cette différence n’étant pas significative. La prévalence du recours à des techniques de PMA était de 5.69 % dans le groupe des utilisateurs d’androgènes et de 5.28 % dans le groupe témoin (p = 0.69). En conclusion, l’utilisation d’androgènes pour le dopage est associée à un déclin temporaire de la fertilité mais la plupart des utilisateurs d’androgènes obtiennent une paternité sans l’aide de techniques de PMA. Globalement, le taux de fertilité et la prévalence de la PMA chez les utilisateurs d’androgènes est proche de celle de la population générale.

Vignette
Vignette

Médecins étrangers : faut-il supprimer le concours et le remplacer par une sélection sur dossier ?

Angélique  Zecchi-Cabanes

Angélique Zecchi-Cabanes

Non

C’est tout de même un monde que l’on considère qu’il faut à un jeune francais tres bon élève 10 ans pour faire médecine mais qu’un... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





La sélection de la rédaction

Podcast Vie de famille
Jumelles et médecins généralistes : "L'idée, c'était d'avancer ensemble"
15/04/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
1
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
1
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Neurologie
Syndrome de Guillain-Barré : une urgence diagnostique et thérapeutique
04/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17