L'Institut Gustave Roussy se mobilise contre les cancers pédiatriques

08/09/2022 Par Marielle Ammouche
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L’Institut Gustave Roussy (IGR) se mobilise contre le cancer de l’enfant à l’occasion de Septembre en Or, mois international des cancers de l’enfant et de l’adolescent. Il s’est engagé au travers d’une nouvelle campagne sur le thème « De grandes espérances pour guérir le cancer de l’enfant ». L’objectif et d’obtenir 100% de guérison pour les 2500 enfants qui apprennent, chaque année, qu’ils sont atteints d’un cancer.

Les cancers pédiatriques représentent 1% de l’ensemble des cancers. « Il s’agit de la 1ère cause de mortalité par maladie chez les enfants de 1 à 15 ans, et de la 3ème chez le jeune adulte » rappelle la Pre Véronique Minard-Colin (IGR). Ainsi, pour encore 20% des enfants, les traitements actuels demeurent inefficaces. Quatre thématiques sont au cœur de la recherche à l’IGR. Tout d’abord, l’hérédité et les prédispositions génétiques. 10% des cancers de l’enfants présentent des mutations génétiques à forte pénétrance. Un registre de ces cancers a été mis en place permettant un suivi prospectif, et la constitution d’études pour une détection précoce. Le 2ème axe est l’immunologie et l’immunothérapie. « Le système immunitaire des enfants est immature et se développe dans les premières années de vie. Donc les cancers de l’enfant n’ont rien à voir avec celui des adultes » explique la Pre Minard-Colin. Les profils moléculaires sont étudiés à l’échelle cellulaire pour préciser le micro-environnement immunitaire. De premiers résultats ont déjà été obtenus, avec l’identification d’une signature immunitaire des gliomes malins. Des organoïdes ont aussi été développés permettant de mieux comprendre la physiopathologie et de tester de nouvelles thérapeutiques. Le troisième axe de la recherche concerne le suivi à long terme des enfants. « Ils guérissent dans la grande majorité des cas, mais à quel prix ? » s’inquiète la spécialiste. On considère qu’1 adulte sur 1000 est guéri d’un cancer dans l’enfance, en France. La détection précoce des effets à long terme des séquelles de la maladie et des traitements – qu’elle soient psychologiques, cardiaques, vasculaires, …- ainsi que l’impact sur la qualité de vie sont donc fondamentaux. Enfin, une attention particulière est portée au gliome du tronc cérébral, une pathologie rare (50 enfants par an en France), mais particulièrement grave, pour laquelle de nouveaux médicaments se développent. Une étude va être lancée fin septembre. Elle teste l’adjonction de la molécule l’ONC201 qui, chez la souris, induit la mort cellulaire en combinaison à la radiothérapie. Pour récolter des fonds et soutenir la recherche dans ce domaine, l’IGR participe, tout au long du mois de septembre à diverses initiatives : arrondi solidaire, la Gustave Run, animations et soirée pour les enfants malades, …

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