Une étude néozélandaise publiée dans Annals of family medecine et relayée par Le Figaro démontre les difficultés rencontrées par les généralistes pour limiter les prescriptions, notamment pour les patients âgés.
L’équipe du docteur Katharine Wallis (hôpital d’Auckland, Nouvelle-Zélande) a interrogé 24 généralistes. L'étude démontre les difficultés pour les médecins généralistes à déprescrire. Les médecins craignent que le patient ne vive mal le retrait de médicaments. Ils ont peur d’être vus comme "un mauvais médecin" qui abandonne son malade, et que cela endommage leur réputation. Comme le dit l’un d’entre eux, déprescrire, c’est "nager à contre-courant des attentes des malades". Le risque est que le malade pense : "parce que je suis vieux, le médecin préfère faire des économies sur mes médicaments plutôt qu’essayer de me sauver", relaie Le Figaro. L'étude démontre aussi que les généralistes n’osent pas modifier la prescription d’un confrère, surtout dans le cas d’un spécialiste, qu’ils perçoivent comme plus qualifié dans son domaine. Ils peinent également à prendre le temps de réfléchir avec le patient aux médicaments, peut-être moins utiles, qu’ils pourraient retirer. Parmi les médecins interrogés, les moins expérimentés étaient les plus frileux à déprescrire. [Avec lefigaro.fr]
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