FMC : 10 points clésAsthme

En cas de signe de gravité clinique, le traitement de fond ne doit pas être différé.

Dr Sven Günther
  1. 01
    Point formation n°1

    L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes inférieures qui touche environ 4 millions de personnes en France, dont 50 % nécessitent un traitement quotidien. Cette pathologie est responsable de près de 60 000 hospitalisations (38 000 chez les asthmatiques de plus de 15 ans) et de presque 1 000 décès par an en France.

  2. 02

    Le diagnostic de l’asthme repose sur une approche clinique et fonctionnelle, par la réalisation d’une spirométrie. Les symptômes cliniques évocateurs de l’asthme sont une toux sèche, des sifflements et une dyspnée. L’expression de ces symptômes est variable dans le temps (notamment avec une aggravation nocturne).

  3. 03

    Les symptômes sont déclenchés à la suite d’une exposition à des allergènes, des infections virales, l’exercice et/ou des irritants. La spirométrie montre une obstruction variable des voies aériennes.

  4. 04

    La spirométrie sera complétée par un test de réversibilité bronchique en cas de trouble ventilatoire obstructif ou par un test de provocation bronchique en l’absence de trouble ventilatoire. En cas de non-disponibilité de la spirométrie, il est conseillé de réaliser un débit d’expiratoire de pointe sur une période d’au moins quinze jours.

  5. 05

    En l’absence de critères de gravité de l’asthme, il est préconisé de rechercher un trouble ventilatoire obstructif avant mise en route d’un traitement de fond à base de corticothérapie inhalée. En revanche, la mise en place d’un traitement de fond est fortement recommandée, sans attendre les explorations complémentaires en cas de signes de gravité cliniques (toux persistante, dyspnée sifflante, etc.).

  6. 06

    Les allergies sont fréquemment associées chez un patient asthmatique et doivent donc être dépistées, par conséquent de façon systématique. Il est recommandé de réaliser les tests cutanés aux pneumallergènes fondés sur une batterie standard européenne des allergènes respiratoires.

  7. 07

    Le dosage des IgE sériques totales sera effectué en cas de phénotypage de l’asthme sévère et lorsqu’une aspergillose bronchopulmonaire allergique est suspectée. Le dosage des éosinophiles sanguins est également réservé aux patients présentant un asthme sévère. Les IgE spécifiques peuvent compléter le bilan allergologique, notamment en cas de non-disponibilité des tests cutanés.

  8. 08
    Point formation n°8

    La prise en charge médicamenteuse des patients asthmatiques repose sur un traitement de fond à base d’une corticothérapie inhalée. L’administration de fortes doses de corticothérapie inhalée nécessite un avis pneumologique de principe. Il convient de prendre également en charge les comorbidités (reflux gastro-oesophagien, rhinite, etc.).

  9. 09

    Il est préconisé de rechercher la dose minimale efficace du traitement inhalé respiratoire. En cas d’exacerbation fréquente sous traitement maximal, le diagnostic d’asthme sévère doit être évoqué, et la mise en place d’une biothérapie sera discutée en réunion de concertation asthme.

  10. 10

    Il est conseillé d’optimiser le contrôle de l’asthme durant la grossesse. Cela nécessite la poursuite du traitement de fond afin d’éviter des exacerbations respiratoires, potentiellement néfastes pour le foetus à naître.