FMC : 10 points clésCalcium

Le rôle du calcium va au-delà du métabolisme osseux.

Emma Francès
  1. 01
    Point formation n°1

    Le calcium est le minéral le plus abondant du corps humain, soit 1 à 1,2 kg environ chez l’adulte. Il joue un rôle majeur dans l’homéostasie osseuse, avec le phosphore. 99 % du calcium total de l’organisme est contenu dans le squelette ; les 1 % restant étant localisé dans les tissus mous et les liquides circulants.

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    Chez l’adulte, la référence nutritionnelle pour la population (RNP) a été mise à jour en 2016. Elle est de 860 mg chez les 19-23 ans et de 750 mg chez les plus de 24 ans. La RNP est de 500 mg chez les nourrissons, 700 mg chez les enfants de 4 à 6 ans, 900 mg chez ceux de 7 à 9 ans, et 1 200 mg jusqu’à 19 ans. Chez la femme ménopausée et le sujet âgé, elle est aussi de 1 200 mg.

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    Des enquêtes ont montré que la plupart des Français, notamment les adolescentes, les femmes ménopausées, et les sujets âgés, avaient une consommation calcique inférieure à celle conseillée par les autorités sanitaires.

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    Le calcium d’origine alimentaire ne se trouve en quantité notable que dans les produits laitiers : le lait, bien sûr, mais aussi les yaourts et les fromages. Ainsi le lait et les produits laitiers assurent en moyenne plus des deux tiers de notre consommation de calcium. Les autres aliments en sont pauvres, à l’exception de quelques légumes verts (chou frisé, chou chinois), de fruits secs (figues en particulier) et de petits poissons. En outre, certains végétaux diminuent l’absorption de calcium : acide phytique des graines et surtout de leurs enveloppes (son et pain complet), acide oxalique de plusieurs légumes (épinards, oseille, betterave, rhubarbe…). Le calcium est d’autant mieux absorbé qu’il est apporté plusieurs fois par jour. Par ailleurs, certaines eaux minérales sont riches en calcium (Contrexéville, Hépar...).

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    Le calcium intervient dans la prévention de plusieurs maladies. Et tout d’abord de l’ostéoporose. Son rôle essentiel dans l’acquisition et la préservation du capital minéral osseux a été largement démontré. Son principal effet chez la femme ménopausée et la personne âgée serait de réduire l’hyperparathyroïdie secondaire, responsable de l’augmentation de la résorption osseuse.

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    Parmi les autres effets du calcium, on trouve un rôle dans la prévention de l’hypertension artérielle (un faible apport de calcium augmentant la production de calcitriol et d’hormone parathyroïdienne, qui agissent sur le muscle lisse vasculaire) et de la lithiase rénale oxalique. Ce dernier effet, qui peut paraître paradoxal, est dû au fait qu’un excès de calcium non absorbé se lie dans l’intestin à l’acide oxalique alimentaire ou endogène sous la forme d’oxalate de calcium insoluble, diminuant ainsi son absorption et son excrétion urinaire. Les études montrent aussi un effet bénéfique sur le risque de cancer colorectal.

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    Enfin, le calcium pourrait aussi avoir un intérêt concernant la prévention du surpoids et de l’obésité.

  8. 08
    Point formation n°8

    La majorité des études ont démontré l’effet bénéfique d’un apport calcique suffisant sur la prévention de la première fracture, l’augmentation de la masse osseuse ou la freination de la perte osseuse. Il est conseillé de privilégier les apports alimentaires (laitage à chaque repas et eaux minérales riches en calcium). L’efficacité de la supplémentation calcique se manifeste essentiellement chez les patients de plus de 70 ans dont les apports alimentaires en calcium sont insuffisants et lorsqu’elle est associée à une vitaminothérapie D aux doses recommandées.

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    Le métabolisme du calcium est intimement lié à celui de la vitamine D. L’action principale de la vitamine D est le maintien de l’homéostasie phosphocalcique par augmentation de l’absorption intestinale du calcium et du phosphore, et la minéralisation osseuse. Ainsi, une carence peut entraîner un défaut de minéralisation majeure, aboutissant à des fractures. Les déficits sévères en vitamine D sont peu fréquents et concernent des populations vulnérables (faible statut socioéconomique et exposition solaire réduite). Les déficits modérés sont en revanche fréquents. Le taux recommandé actuellement de 25-(OH)-vitamine D est d’au moins 30 ng/ml (75 nmol/l).

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    Les apports quotidiens conseillés en vitamine D sont de 800 à 1 000 UI/j. Cependant, elle est présente en quantité trop faible dans l’alimentation habituelle, et sa synthèse cutanée est diminuée chez le sujet âgé. Une supplémentation est alors parfois nécessaire.