FMC : 10 points clésContraception

La répartition des différents types de contraception a largement évolué ces dernières années.

Dre Véronique Cayol
  1. 01
    Point formation n°1

    Depuis le 1er janvier 2023, la contraception d’urgence est prise en charge intégralement par l’Assurance maladie sans prescription médicale et sans avance de frais pour toutes les femmes, quel que soit le médicament : lévonorgestrel ou ulipristal. Les mineures peuvent demander le secret de la délivrance du médicament.

  2. 02

    Certains préservatifs sont pris en charge à 100 % pour les hommes et femmes de moins de 26 ans, sans minimum d’âge, sans ordonnance médicale, avec tiers payant, sans avance de frais, à raison d’une boîte par dispensation. Au-delà de 26 ans, ces préservatifs sont remboursables, sur prescription médicale uniquement, au taux de 60 %.

  3. 03

    La bonne nouvelle de l’année 2022 a été la prise en charge à 100 % de la contraception par l’Assurance maladie pour toutes les femmes jusqu’à l’âge de 25 ans révolus. Cela comprend une consultation annuelle avec un médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme, la prescription et la réalisation des examens biologiques usuels en lien et la délivrance de pilules hormonales de première et deuxième génération, des dispositifs intra-utérins, implants sous-cutanés, contraception d’urgence hormonale.

  4. 04

    Les molécules progestatives, acétate de nomégestrol et acétate de chlormadinone, anciennement utilisées comme contraceptifs chez les patientes qui présentent des risques thromboemboliques, ont été quasiment abandonnées compte tenu des risques accrus de méningiome générés par la prise prolongée de ces molécules.

  5. 05

    Une nouvelle contraception progestative pure à base de drospirénone, déjà connue en association avec l’éthinylestradiol, a été récemment mise sur le marché.

  6. 06

    La drospirénone est un progestatif antiminéralocorticoïde antigonadotrope, avec un indice de Pearl à 0,7, très satisfaisant. Son effet sur l’endomètre, son faible risque de saignements sporadiques et de saignements prolongés et son faible risque thromboembolique lui confèrent une bonne sécurité d’emploi et une bonne tolérance. Les progestatifs n’ont aucun impact sur les paramètres de l’hémostase ; et les complications vasculaires artérielles ou veineuses ne sont pas augmentées. Son effet minéralocorticoïde lui apporte un effet bénéfique chez les femmes dont la tension artérielle est subnormale.

  7. 07

    Le taux d’estradiol circulant sous drospirénone est comparable à celui sous pilule estroprogestative, ce qui maintient une protection osseuse suffisante. En résumé, il s’agit d’une contraception bien tolérée sur le plan clinique et biologique, indiquée chez les femmes à risque cardiovasculaire. Elle représente une alternative aux pilules à base de désogestrel, parfois mal tolérées.

  8. 08
    Point formation n°8

    La désaffection pour les contraceptions hormonales a largement bénéficié au stérilet au cuivre, et dans une moindre mesure au système intra-utérin (SIU) au lévonorgestrel et à l’implant sous-cutané. De nombreuses études ont montré que le SIU au lévonorgestrel dosé à 52 mg est efficace pendant six ans, et son autorisation de mise sur le marché (AMM) pour la contraception a donc été modifiée en ce sens. De la même façon, le SIU dosé à 19,5 mg est efficace pour une durée de cinq ans.

  9. 09

    Les femmes jeunes sont de plus en plus nombreuses à réclamer une contraception longue durée mécanique et sous-estiment souvent les bénéfices non contraceptifs apportés par les contraceptions hormonales : diminution des dysménorrhées, diminution de l’abondance des règles et d’anémie, diminution du risque de kyste ovarien, diminution du risque de cancers de l’ovaire, amélioration de l’acné.

  10. 10

    Santé publique France a publié en ligne un site, questionsexualité.fr, qui décrit l’ensemble des moyens de contraception disponibles en France, en détaillant pour chacun d’entre eux les avantages, inconvénients, efficacité, et mode d’utilisation. Chaque patiente peut y trouver de nombreuses informations et réfléchir à la contraception qui lui convient le mieux. La patiente peut alors être informée en amont de sa consultation, et le dialogue avec le médecin généraliste, le gynécologue ou la sage-femme est grandement amélioré.