"Hémorragie" aux urgences de Lens : 11 départs sur 18 médecins

11/07/2019 Par A.M.
Système de santé
Le service mobile d'urgence et de réanimation (Smur) de l'hôpital de Lens (Pas-de-Calais) fonctionnera de manière dégradée cet été et restera fermé certains jours ou nuits faute de médecins urgentistes en nombre suffisant, suite à des démissions en série.

  Depuis l'hiver dernier, pas moins de 11 des 18 médecins urgentistes du CH de Lens, dénonçant la saturation chronique du service et le manque de moyens, ont présenté leur démission. Ils seront tous partis d'ici la fin du mois d'août. Face à cette "hémorragie de médecins", le service des urgences est "contraint de se réorganiser", avec l'aide de l'ARS, a indiqué la direction dans un communiqué mardi. Ainsi, afin de permettre aux urgences de fonctionner, l'une des deux équipes de Smur, celle de jour, a "cessé son activité temporairement à partir du 1er juillet". La deuxième équipe de Smur, fonctionnant normalement 24 heures sur 24, "est toujours opérationnelle mais verra quelques plages non pourvues durant l'été", indique dans ce texte le docteur Alain-Eric Dubart, chef du pôle urgences au sein du GHT de l'Artois, qui comprend les hôpitaux de Lens, Béthune Beuvry, La Bassée et Hénin-Beaumont. Les plannings d'été du Smur comptent actuellement une "dizaine" de trous : "trois nuits non couvertes dont deux samedis en juillet, et sept plages en août, dont cinq nuits de week-end", détaille le Dr Dubart, assurant qu'une "solidarité intra-GHT (...) et une aide régionale" sont mises en place "afin de médicaliser ces plages vacantes".

Une "procédure dégradée" est aussi mise en place en lien avec le Samu du Pas-de-Calais : "en cas de besoin" sur le Lensois, le centre 15 fera intervenir "le Smur disponible le plus proche du lieu d'intervention". "La situation est gravissime et dangereuse : cela veut dire que le premier service d'urgences du département n'aura pas du tout de Smur pendant dix jours cet été" et que "le reste du temps, nous n'aurons aucune soupape de sécurité en cas d'imprévu, comme l'absence d'un médecin", a déploré Patrice Ramillon, secrétaire adjoint de FO au centre hospitalier. L'hôpital de Lens couvre un bassin de vie comptant 350 000 habitants, et voit passer plus de 60 000 adultes par an aux urgences. [Avec AFP]

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