Un buraliste sur 10 accepte de vendre du tabac à des mineurs de 12 ans

03/10/2019 Par A.M.
Santé publique
D'après l'enquête du Comité national contre le tabagisme, la loi interdisant la vente de tabac aux mineurs n'est pas respectée en France. 

 

Plus de 65% des buralistes vendent du tabac à des mineurs de 17 ans, et 10% acceptent d'en vendre à des enfants de 12 ans. C'est ce que révèle l'enquête du Comité national contre le tabagisme (CNCT), réalisée du 16 avril au 11 mai dans 527 débits de tabac représentatifs, avec des "clients mystère". Chaque visite était effectuée par un mineur de 12 ou 17 ans (autant de filles que de garçons) et un adulte. Elle a été financée par le Fonds de lutte contre le tabac.  

Plus de 40% des buralistes n'ont pas l'affichette conforme et visible de l'interdiction de vente aux mineurs et "moins d'un buraliste sur cinq applique la loi qui l'oblige à demander une preuve de l'âge par une pièce d'identité", ajoute le Pr Yves Martinet, président du CNCT. 

L'enquête montre également que la loi est moins bien respectée dans les moyennes et grandes villes: en Ile-de-France, 92% des débitants de tabac vendent aux mineurs de 17 ans. 

 

"Epidémie pédiatrique" 

Selon le CNCT, le tabagisme est "une épidémie pédiatrique", la plupart des gens commençant à fumer leur première cigarette aux alentours de 13-14 ans et chaque année en France, plus de 200.000 jeunes tombent dans le piège de cette drogue. "Le tabac est une drogue très dure dans la mesure où sur trois garçons ou filles qui fument une cigarette pour voir, il y en a deux qui deviendront fumeurs quotidiens pendant une période de leur vie. Donc dès la première cigarette, on peut être accroché", souligne le Pr Martinet. Près d'un quart des jeunes (23%) de 17 ans sont des fumeurs quotidiens et près de six jeunes Français sur dix ont déjà essayé de fumer. 

"Nous n'avons pas suffisamment considéré ce sujet. C'est intolérable. Nous allons prendre ce chantier à bras-le-corps, avec un objectif de zéro défaut, en faisant de la sensibilisation et de la formation", assure Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, qui représente les 24500 débits français. 

[avec AFP] 

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