Dépistage du cancer du sein : lancement d'une grande étude

28/09/2018 Par A.M.
Santé publique

Près de 85.000 femmes âgées de 40 à 70 ans, résidant en France, en Italie, en Belgique, au Royaume-Uni et en Israël, sont appelées à participer à l'étude MyPeBS qui vise à évaluer les bénéfices d'un dépistage personnalisé du cancer du sein, adapté au risque de chaque femme.

  "Les campagnes de dépistage actuelles visent toutes les femmes - avec un seul critère de sélection : l’âge. Mais elles comportent un certain nombre d’écueils : faux positifs sur les mammographies, risque de sur-diagnostic, voire de sur-traitement  ou au contraire, chez certaines femmes, risque de développer un cancer de l’intervalle dépisté trop tard", rappelle dans un communiqué le groupe Unicancer, coordonnateur de cette étude à grande échelle, qui sera lancée le 1er décembre. MyPeBS (personalising breast screening) va mobiliser 85.000 femmes volontaires, âgées de 40 à 70 ans, résidant dans cinq pays, dont 20.000 en France. Financée à hauteur de 12 millions d'euros par l'Union Européenne, elle fédère 26 partenaires européens et américains. L'étude vise à évaluer les bénéfices d'un dépistage dont la fréquence sera adaptée au risque individuel d'avoir un cancer du sein dans les 5 ans à venir de chaque femme. Les volontaires seront randomisées dans deux groupes : un groupe de dépistage standard tel qu'il est proposé dans chaque pays, et un groupe de dépistage stratifié en fonction du risque de cancer du sein. Pour évaluer ce risque, seront pris en compte l'âge, les antécédents familiaux de cancer, le statut hormonal, la densité mammaire et le génotype (analyse des polymorphismes de l'ADN par test salivaire). Plus le risque sera élevé, plus la fréquence des mammographies sera importante. Objectifs : montrer que le dépistage stratifié est au moins aussi efficace en termes de détection des cancers avancés au diagnostic (stade 2 et plus) et, à long terme, sauver plus de femmes en réduisant le nombre de cancers du sein diagnostiqués à un stade avancé. "L'étude comparera aussi pour les deux stratégies de dépistage les taux de faux positifs, le sur-diagnostic, mais aussi l'impact psychosocial sur les participantes et le ratio coût-efficacité", ajoute Unicancer. L'étude durera 6 ans (2 ans et demi pour l'inclusion, 4 ans pour le suivi). Trente départements participeront en France. Le test de pré-éligibilité est en ligne sur le site http://mypebs.eu/

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