Présidentielle : Macron se déclare (enfin) candidat à sa réélection

04/03/2022 Par L. C.

Dans une lettre diffusée ce jeudi 3 mars dans la presse régionale, le Président de la République a officiellement annoncé sa candidature à sa réélection. Pleinement mobilisé par la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a attendu la dernière minute pour se lancer dans la course à la présidentielle. 24 heures avant la clôture des déclarations des candidatures, fixée à ce vendredi 4 mars, le Président de la République a officiellement annoncé être candidat à sa réélection dans une "Lettre aux Français", diffusée en exclusivité dans la presse régionale et Le Parisien - Aujourd’hui en France. Une méthode qui avait déjà été choisie par certains de ses prédécesseurs, à l’instar de François Mitterrand. Comme le souligne Le Parisien, il ne faisait pas de doute qu’Emmanuel Macron tenterait de briguer un second mandat. Le 4 janvier, ce dernier avait en effet indiqué dans une interview accordée au quotidien : "Il n’y a pas de faux suspense. J’ai envie." Une envie – désormais réalité – qu’il justifie dans sa lettre :  "Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière. Je suis candidat pour défendre nos valeurs que les dérèglements du monde menacent. Je suis candidat pour continuer de préparer l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Pour nous permettre aujourd’hui comme demain de décider pour nous-mêmes."   "Nous n’avons pas tout réussi" S’il défend son bilan (chômage à "son plus bas niveau depuis 15 ans", investissement dans les hôpitaux, baisses des impôts inédite, recrutements de policiers/enseignants…), Emmanuel Macron avoue que tout n’avait pas été un succès. "Nous n’avons pas tout réussi. Il est des choix qu’avec l’expérience acquise auprès de vous je ferais sans doute différemment. Mais les transformations engagées durant ce mandat ont permis à nombre de nos compatriotes de vivre mieux, à la France de gagner en indépendance. Et les crises que nous traversons depuis deux ans montrent que c’est bien ce chemin qui doit être poursuivi", écrit celui dont le mandat a été marqué par la crise des Gilets jaunes, mais aussi la lutte contre la pandémie de Covid-19. Alors que la France a fait face à des bouleversements d’une rapidité (menace sur nos démocraties, montée des inégalités, changement climatique, transition démographique, transformations technologiques), "ne nous trompons pas : nous ne répondrons pas à ces défis en choisissant le repli ou en cultivant la nostalgie. C’est en regardant avec humilité et lucidité le présent, en ne cédant rien de l’audace, de la volonté et de notre goût de l’avenir que nous réussirons. L’enjeu est de bâtir la France de nos enfants, pas de ressasser la France de notre enfance", soutient-il.   Des grands chantiers Emmanuel Macron énonce dans la foulée un certain nombre d’axes et de réformes à engager. "Il n’y a pas d’indépendance sans force économique. Il nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production." Parmi ses engagements : la poursuite des investissements dans le secteur de l’innovation et de la recherche "afin de placer la France en tête dans les secteurs qui, comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique, ou le spatial feront le futur et nous permettront de devenir une grande Nation écologique". Dans sa "lutte contre les inégalités", l’actuel Président dit aussi vouloir donner "la priorité à l’école et aux enseignants qui seront plus libres, plus respectés et mieux rémunérés". Autres grands chantiers en vue : le Grand Age, le handicap, et la lutte contre les déserts médicaux, "que nous ferons reculer", promet-il. Emmanuel Macron assure par ailleurs vouloir "défendre notre singularité française" : un "art de vivre", "une histoire", "une langue", "une culture", "une citoyenneté". "Nous encouragerons l’engagement avec une ambition simple : former non pas seulement des individus et des consommateurs, mais des citoyens. Faire des républicains." "Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité en raison du contexte, conclut Emmanuel Macron, en référence à la guerre en Ukraine. Mais avec clarté et engagement j’expliquerai notre projet, notre volonté de continuer à faire avancer notre pays avec chacun d’entre vous."  

  Il rejoint ainsi la liste des 11 candidats ayant reçu leurs 500 parrainages : Nathalie Artaud, Nicolas Dupont-Aignan, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel, Éric Zemmour. Hier soir, Philippe Poutou était encore à 439 parrainages mais, affirme-t-il aujourd’hui sur Twitter, les 500 sont désormais atteints.

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