A l'unanimité, jeudi soir, les sénateurs ont voté contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020. Les parlementaires refusent d'avaliser sur un texte que les annonces de l'exécutif sur l'hôpital devraient modifier. "Ça n'est ni plus ni moins que le mépris du Parlement et du Sénat de la République", a dénoncé jeudi Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR. Ce sont les annonces d'Emmanuel Macron, en réponse à la mobilisation des hospitaliers, qui ont déclenché l'ire des parlementaires. Alors que plusieurs milliers de blouses blanches sont descendues hier dans la rue, le chef de l'Etat a promis l'annonce de "décisions fortes" mercredi prochain, après le conseil des ministres. "Nous devons investir et assumer d'investir plus fortement que nous avions envisagé de le faire", a déclaré le président, assurant que ce nouveau "plan d'urgence", qui "s'engarera jusqu'à la fin du quinquennat", serait "conséquent". Il y aura "des choses très structurantes qui ne figuraient pas dans le plan santé 2022 mais qui viennent corriger des choses qu'on connaît parfois depuis 15, 20 ans et qui ont conduit au blocage dans l'hôpital".
Les sénateurs, qui examinaient cette semaine le PLFSS 2020, s'estiment court-circuités. Par 281 voix contre et zéro pour, ils ont rejeté hier soir un texte qu'ils qualifient d'"obsolète", voire d'"insincère". "C'est un dysfonctionnement institutionnel majeur (...) mais c'est aussi prendre le risque d'accroître le malaise démocratique", a estimé Bruno Retailleau. "Si le président de la République pense encore, après l'épisode des Gilets jaunes, qu'il peut se poser en face à face du peuple ou de la rue, il connaîtra un grave désenchantement", a-t-il mis en garde. [avec AFP]
Les négociations conventionnelles entre les médecins et l'Assurance maladie doivent-elles reprendre?
Jerry Tulassan
Non
La négociation est une série d'entretiens, de démarches entreprises pour parvenir à un accord, pour conclure une affaire ou mettre... Lire plus