Qui seront les 400 médecins généralistes promis dans les déserts médicaux ?

20/11/2018 Par A.M.
Politique de santé

C'est l'une des cinq mesures prioritaires annoncées par le Gouvernement. On en sait désormais un peu plus sur ces médecins salariés à exercice partagé ville/hôpital qui prêteront main forte dès l'année prochaine dans les zones les plus en tension.

Pour Emmanuel Macron, il s'agit de "soulager les territoires les plus critiques" en attendant que les mesures prises sur le long terme, notamment l'augmentation du numerus clausus, portent leurs fruits. Dès l'année prochaine, 400 postes de médecins généralistes, à exercice partagé ville/hôpital, seront en partie financés par le Fonds d'intervention régionale (FIR) au travers de deux modalités distinctes, a expliqué la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) : l'ouverture de postes d'assistants ville/hôpital, et le salariat de médecins. Le premier dispositif, qui fera l'objet d'un décret pour une entrée en vigueur en novembre 2019, s'adresse aux jeunes médecins en sortie d'internat. "On vise les jeunes professionnels qui auraient une réticence à s'installer", précise-t-on à la DGOS. Alors que les assistants actuels ne peuvent exercer que sous statut hospitalier, l'idée est de permettre "un réel exercice mixte" afin que ces assistants "gardent un pied à l'hôpital tout en commençant à avoir un pied en ville", en exerçant dans des maisons de santé pluridisciplinaires, en centres de santé, ou en cabinet de groupe.

Le second dispositif, qui s'adresse aux professionnels déjà en exercice comme aux jeunes se concentrera sur les zones sous-dense où aucune solution ambulatoire n'a pu émerger jusqu'ici faute de moyens ou d'initiatives : des postes de médecins généralistes salariés seront financés "au démarrage de l'activité", le temps de garantir un équilibre économique, dans diverses structures locales : MSP et centres de santé mais aussi dans les futurs hôpitaux de proximité voire dans des centres de soins dentaires ou infirmiers qui seraient ainsi médicalisés. Les concertations, associant les représentants des centres et maisons de santé, des jeunes MG, des internes, des médecins libéraux et des doyens, ont déjà commencé. "Je fais le pari que cette mesure sera attractive", avait lancé Emmanuel Macron en septembre. Réponse en 2019.

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