Les députés donnent le feu vert à la dispensation de médicaments à l'unité

16/12/2019 Par A.M.
Médicaments
La mesure, inscrite dans le projet de loi anti-gaspillage, entrera en vigueur "au plus tard le 1er janvier 2022" et ne concernera que certaines classes d'antibiotiques. Elle ne sera pas une obligation, mais une possibilité. 

Chaque année, un Français jette 1,5 kg de médicaments : pour mettre fin au gaspillage, l'Assemblée nationale a voté vendredi en faveur de la dispensation de médicaments à l'unité, conformément à un engagement de campagne du président Macron. 

L'amendement au projet de loi anti-gaspillage, déposée par une députée LREM puis repris et remanié par le Gouvernement, prévoit que "lorsque leur forme pharmaceutique le permet, la délivrance de certains médicaments en officine peut se faire à l'unité". La disposition a vocation à entrer en vigueur "au plus tard le 1er janvier 2022". 

La secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, a défendu "une des mesures emblématiques de la lutte contre le gaspillage" tout en disant entendre "les préoccupations des pharmaciens", montés au créneau ces derniers jours. Elle a souligné que les décrets d'application feront l'objet d'une "concertation avec les différentes parties prenantes". 

"Nous ne partons pas d'une page blanche", a-t-elle ajouté : une expérimentation autour des antibiotiques a été conduite du temps de Marisol Touraine dans 100 officines, permettant de réduire de 10% le nombre de comprimés délivrés et d'améliorer l'observance. 

"Les médicaments concernés par cette possibilité seront, dans un premier temps, limités à quelques antibiotiques, pour lesquels l'intérêt d'une dispensation à l'unité est le plus évident", précise l'exposé des motifs de l'amendement du Gouvernement. 

La rapporteure du projet de loi, Véronique Riotton (LREM), a admis que la mesure soulevait "des défis", dont le "temps supplémentaire pour préparation en officine" ou la nécessité de "bien informer les patients". Elle a salué le "compromis" trouvé avec l'amendement du Gouvernement qui "ouvre la possibilité et plus l'obligation". 

Dans un communiqué, l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo) a dénoncé une "proposition démagogique". Quant au Leem, syndicat des industriels, il avait alerté sur "une fausse bonne idée", et notamment sur la question de la traçabilité. 

 

[avec AFP] 

 

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