Un infirmier écope de 14 ans ferme pour avoir violé une patiente de l'Hôpital américain

22/09/2020 Par S. B.
Faits divers / Justice

Un infirmier de l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine a été condamné lundi par la cour d'assises des Hauts-de-Seine à 14 ans de réclusion criminelle pour avoir violé en 2018 une patiente épileptique sous lourd traitement psychotropique. Il a été définitivement interdit d'exercer.   "L'accusé savait qu'il était impossible" à la victime "de consentir à un rapport sexuel" et au vu de la "perte de libido" due à son épilepsie, "il est invraisemblable qu'elle ait eu du désir pour un infirmier rencontré quelques jours plus tôt", a indiqué le président lors de l'audience. Il y a donc bien eu "viol sur personne particulièrement vulnérable" et sous "soumission chimique". Sylvie Noachovitch, avocate de la partie civile, a qualifié l'accusé de "prédateur", estimant que "si demain il est dehors, il recommence". La cour a en effet relevé dans son jugement une "réelle dangerosité criminologique" de cet homme de 51 ans et une "incapacité d'introspection qui laissent craindre une récidive".

La victime, un ex-mannequin de 34 ans, qui travaillait également dans l'immobilier, avait été admise début février à l'Hôpital américain pour une allergie à son traitement antiépileptique. Un soir, l'infirmier lui administre son traitement, un cocktail d'antihistaminiques, antiépileptiques et anxiolytiques qui la "shootent", dira-t-elle à la barre, ce qui a été confirmé par les experts. Une fois endormie, l'infirmier qui, les jours précédents, l'avait complimentée, allant jusqu'à lui caresser le bras, revient la voir et, sans qu'elle puisse réagir, la viole. Peu après, il lui adresse un SMS d'excuse : "Désolé ma belle". L'accusé a pourtant expliqué n'avoir fait que céder aux "avances" de sa patiente qui était "consentante", selon lui. Ce père de famille qui travaillait à l'hôpital de Neuilly depuis 2006, avait déjà été condamné en 2012 pour "agression sexuelle sur personne vulnérable" pour des faits s'étant déroulés dans un hôpital à Nanterre avec "identité du mode opératoire", a relevé la cour. Chez cet homme sujet aux "distorsions cognitives", les experts n'ont décelé aucune pathologie mentale, mais un besoin fort de "réassurance sur sa virilité". La victime, elle, se dit "détruite", "incapable de travailler" et a depuis développé une "phobie" du monde médical. L'infirmier a écopé de 14 ans de prison ferme. Cette condamnation, légèrement moins lourde que celle requise par le ministère public, a été assortie d'une interdiction définitive d'exercer toute profession médicale et paramédicale, d'un suivi socio-judiciaire durant cinq ans et d'une injonction de soins.   [Avec AFP]

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