Fausse urgentiste, vraie arnaqueuse

02/04/2019 Par A.M.
Faits divers / Justice

Elle dit s'appeler Iptaa Handsbourg et exercer en tant que médecin au Samu. Une jeune femme de 30 ans est activement recherchée après avoir arnaqué plusieurs personnes. Elle s'est notamment fait passer pour une street medic lors des manifestations de Gilets jaunes pour dérober du matériel médical.

  L'alerte a été donnée sur Facebook par le groupe "Secours toulousains" le 29 mars. Le mois dernier, ces street medics, des soignants qui prodiguent les premiers secours aux personnes blessées lors de manifestations, ont été approchés par Iptaa Hansbourg, une jeune médecin du Samu. Agée de 30 ans, cette dernière se porte volontaire pour les assister auprès des Gilets jaunes. Le premier samedi se déroule sans encombre. Mais le week-end suivant, le responsable de "Secours toulousains" commence à nourrir des doutes. En fin de journée, la jeune femme disparaît… en emportant avec elle une grande quantité de matériel médical. En cherchant à vérifier son identité, le responsable de Secours toulousains tombe des nus : Iptaa Hansbourg est un faux nom utilisé par une jeune femme qui n'est pas médecin.  

Plusieurs victimes à son actif

  "Elle n'en est pas à son coup d'essai et a déjà plusieurs victimes à son actif dans différentes zones de France : Corse, Marseille, Montpellier, Bordeaux, Paris et maintenant Toulouse", met en garde un message posté par Secours toulousains sur Facebook. D'autres groupes de street medics se seraient ainsi fait avoir. A Toulouse, la clinique des Murets a également été bernée un temps par la fausse urgentiste, candidate à un poste. Dès la visite des installations, son comportement interpelle. Vérification faite, aucune Iptaa Hansburg est inscrite à l'Ordre et la jeune femme est inconnue au Samu de Toulouse, où elle prétendait avoir exercé. "Quand je lui ai demandé ses diplômes, elle a feint de ne pas pouvoir me les transmettre par mail, a dit qu'elle viendrait les déposer en main propre le lendemain, mais n'est jamais venue", expose le directeur de la clinique, Bruno Jeanjean, dans La Dépêche. La jeune femme aurait réussi à arnaquer des malades et leurs proches. Elle aurait soutiré 600 € à une dame à Montpellier en se faisant passer pour une médecin du Samu qui s'est fait voler sa carte bancaire et qui ne pouvait pas régler ses frais d'hôtel, 900 € à un homme qui l'a hébergée à Marseille pendant plus d'une semaine. Elle aurait enfin tenté de faire avancer des frais d'avocat à un homme qui avait lancé un appel à témoins après la disparition de son fils au cours d'une manifestation à Paris. Au total, cinq plaintes ont été déposées. [Avec ladepechedumidi.fr]

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