Réforme des ECN : voilà à quoi ça va ressembler

05/07/2018 Par F. Na.

Examen national en fin de 5ème année, 6ème année consacrée aux stages professionnalisant, évaluation des compétences cliniques, note minimale de 10/20 pour l'internat… Agnès Buzyn a annoncé sa réforme des études de médecine.   On l'attendait, la voilà. Agnès Buzyn et sa collègue Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, ont dévoilé ce jeudi la réforme du second cycle des études de médecine, à l'occasion de l'ouverture des Journées d'été de l'Anemf.   Connaissances, compétences, parcours   Cette réforme concernera les étudiants qui rentreront en 4ème année à la rentrée 2019. "Certains étudiants font leur choix après les ECN avec très peu d'information sur ce que sont vraiment les différentes spécialités", a expliqué Agnès Buzyn.

  Trois notes viendront maintenant valider le parcours de l'étudiant vers l'internat : un examen en fin de 5e année sur les acquis, un examen en fin de 6e année plus axé sur les aspects cliniques, avec par exemple des épreuves en simulation, et une prise en compte du parcours de l'étudiant. Contrairement aux ECN actuels la nouvelle évaluation exigera une moyenne de 10 sur 20 pour accéder à l'internat.

Désormais, un examen centré sur les acquis sera organisé en fin de 5ème année. "Le classement des étudiants tiendra compte des connaissances et des compétences, ainsi que du parcours, et les éléments pourront être pondérés différemment pour les différentes spécialités", annonce le ministère.          

    Simulation   La 6ème année sera consacrée à des stages professionnalisants, permettant à l'étudiant de "confirmer son projet d'orientation". L'encadrement et l'évaluation de ces stages sera renforcé. " La 6e année de professionnalisation permettra l’organisation d’une orientation active et la découverte dans des stages à temps plein des différents types d’exercice", précise la ministre. En fin de 6ème année, les compétences cliniques et relationnelles de tous les étudiants seront évaluées par une épreuve utilisant notamment la simulation.            

  Par ailleurs, la réforme entend valoriser la diversification des parcours. "Le tutorat, la réalisation d'un double cursus de recherche, la mobilité internationale" seront désormais encouragés. "Un étudiant motivé pour l’exercice de la médecine générale pourra, lors de sa 6e année, effectuer plusieurs stages dans ce domaine. Peut-être aura-t-il choisi de prendre une année de césure pour effectuer un master de santé publique. Il aura un excellent dossier pour candidater dans cette spécialité et choisir une université active en recherche en médecine générale pour y effectuer son troisième cycle", précise le dossier du ministère. "L’intérêt des étudiants pour une formation pédagogique sans l’objectif final d’optimiser sa note à l’ECNi doit être l’un des moteurs du changement de finalité pédagogique du cursus médical", a conclut Isabelle Richard-Cremieux, conseillère santé du cabinet de la ministre de l'enseignement superieur.

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