Servier : améliorer ses performances pour accélérer son développement

21/02/2020 Par Dr Alain Trébucq
Economie
Avec une croissance de 10.5% lors de son dernier exercice clos le 30 septembre 2019, Servier reste bien sur le rail qui doit le conduire à un objectif de 5 milliards de chiffre d’affaires en 2021. Mais une amélioration de la performance économique est attendue afin de favoriser la confiance des investisseurs et accélérer le développement, y compris par des acquisitions.

Alors que la fin du procès Médiator est prévue fin avril, les éléments marquants de ce groupe pharmaceutique, présentés par Olivier Laureau, Président, et Dominique Brissy, Vice-Président Finance et Système d’information sont : - Une croissance de son chiffre d’affaires de 10,5% sur le dernier exercice, à 4.6 Mds€ (dont 2.4 sur la seule activité cardiologique), avec un EBITDA de 11%, plaçant cependant Servier assez loin des standards de la profession qui se situent au-delà de 20%. D’où cet objectif d’amélioration de la performance économique afin de pouvoir plus facilement financer son développement, y compris par acquisitions et si besoin en levant des capitaux. - Une implantation réussie aux Etats-Unis depuis l’acquisition de la branche oncologie de Shire, Servier Pharmaceuticals étant déjà la 3e filiale du groupe, derrière la Chine et la Russie mais devant la France et l’Italie. - Un fort ancrage national malgré une filiale française en forte décroissance (-16%) sur l’activité princeps du fait de baisses de prix itératives. C’est ainsi que...

5.000 des 22.000 emplois du groupe Servier sont en France, que 98% des principes actifs Servier sont synthétisés en France et que 350M€ sont actuellement investis sur le futur site de l’Institut de Recherche Servier à Paris Saclay (photos). - Une activité médicaments génériques et biosimilaires représentant près de 1.4Mds€ de chiffre d’affaires (soit 30% du groupe), les ventes de médicaments biosimilaires ayant augmenté de 42%. Les ventes de Biogaran en France sont de 874M€. - Des investissements en recherche et développement à hauteur de 23% du chiffres d’affaires, un ratio exceptionnellement haut permis grâce à l’absence d’actionnariat à rétribuer. La R&D, pilotée depuis près de 3 ans par Claude Bertrand, est concentrée sur 5 domaines : l’oncologie (36% des investissements), la cardiologie, notamment l’insuffisance cardiaque (29%), le diabète de type 2 et ses complications (11%), les maladies immuno-inflammatoires (13%) et les maladies neurodégénératives (8%). Trente candidats-médicaments sont en cours de développement dont 12 en oncologie, avec deux axes principaux : la restauration de l’apoptose des cellules cancéreuses, autrement dit leur mort programmée, et la mobilisation du système immunitaire contre les cellules malignes. Une politique d’open innovation a été mise en œuvre afin d’accroître les chances de succès et 45 partenariats sont en cours, avec des académiques (Harvard, Curie, IGR…), des biotechs (Cellectis, Galapagos…) ou des laboratoires pharmaceutiques (Amgen, Novartis…).   D’après une conférence de presse Servier, Paris le 20 février 2020.  

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