En attendant le nouveau plan de lutte contre le tabagisme, prévu en 2018, l’opération #MoisSansTabac met l’accent sur le collectif pour aider les fumeurs qui souhaitent arrêter.

Le mois de novembre sera cette année encore placé sous le signe du sevrage tabagique. En effet, fort du succès de la précédente édition, le Ministère de la Santé et Santé publique France lancent, en partenariat avec l’Assurance Maladie, la 2ème édition de #MoisSansTabac, une vaste opération nationale qui incite les fumeurs à arrêter le tabac pendant 30 jours, à partir du 1er novembre. L’idée est d’engendrer un déclic aboutissant à un arrêt définitif. Car des études ont montré qu’arrêter le tabac pendant un mois multiplie par 5 les chances d’arrêter de fumer définitivement. L’accent cette année est mis sur le collectif. "Le message positif que véhicule #MoisSansTabac a trouvé un écho favorable auprès des Français. Participants, supporters, partenaires, nombreux sont ceux qui se sont mobilisés dans cette campagne inédite de marketing social. Il ressort des premières analyses de cette opération que le collectif est une des dimensions à privilégier, c’est d’ailleurs le fil rouge de l’édition 2017", a affirmé François Bourdillon, directeur général de Santé publique France. C’est pourquoi, cette année, chaque participant, lorsqu’il s’inscrit sur le site Tabac-info-service.fr, aura la possibilité de rejoindre une équipe thématique ou régionale, qui prendra la forme de groupes sur Facebook. Il pourra également créer son propre groupe en famille, entre amis ou au sein d’une entreprise... Il s’agit là d’un moyen de soutien qui s’ajoute au "coaching de tabac-info-service". Et d’autres manifestations viendront renforcer la visibilité de MoisSansTabac, et l’information du public : des fan zones, ludiques et interactives, qui se dérouleront dans 12 grandes villes, des ambassadeurs dans chaque région, des personnalités médiatiques… Succès de la 1ère édition Cette 2ème édition est portée par le succès de celle de l’année dernière, qui a réuni 180 000 participants. Plus de 630 000 kits d’aide à l’arrêt ont été distribués, le site tabac-info-service.fr a reçu 3 fois plus de visiteurs qu’en 2015 soit 1,58 million, la ligne téléphonique 39 89 a reçu deux fois plus d’appels que d’ordinaire, soit 15 500. L’application de coaching lancée pour l’occasion a fait l’objet de 118 000 téléchargements. Enfin, l’engouement des participants s’est également manifesté sur les réseaux sociaux : la page Facebook de Tabac info service a compté jusqu'à 10.000 interactions par semaine et a bénéficié de près de 70 000 likes. Parallèlement, les tentatives médicamenteuses de sevrage tabagique se sont accélérées : en effet, le nombre de bénéficiaires d’un remboursement de substituts nicotiniques dans le cadre du forfait de 150 euros a augmenté de 64% au dernier trimestre 2016 (près de 80 000 bénéficiaires versus 48 000 en 2015). Une stratégie globale A côté de ce "MoisSansTabac", d’autres mesures ont été mises en place fin 2016 dans le cadre du Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) 2014-2019 : augmentation du forfait annuel de remboursement des substituts nicotiniques à 150 euros, paquet neutre, nouveaux moyens accordés aux centres et aux consultations spécialisée... Et Agnès Buzyn a confirmé qu’elle souhaitait augmenter fortement le prix du paquet de cigarette – à raison de 1 euro par an à partir de janvier 2018 - pour le porter à 10 euros en 2020. Cette décision devrait s’inscrire dans le cadre d’un nouveau PNRT présenté en 2018. L’objectif de ces mesures est de réduire la prévalence du tabagisme, qui, même si elle a tendance à se stabiliser ces dernières années chez les hommes, reste très élevée : près de 16 millions de fumeurs actuellement en France, avec une prévalence maximale chez les hommes de 26-34 ans (55 %) et chez les femmes de 20-25 ans (46 %). Le tabac est la première cause de mortalité évitable en France. 78 000 décès prématurés lui sont attribués chaque année (6 millions dans le monde). Et on considère qu’un fumeur sur deux qui poursuit sa consommation tabagique tout au long de sa vie décédera d’une maladie liée à cet usage.

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Les négociations conventionnelles entre les médecins et l'Assurance maladie doivent-elles reprendre?

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