Compléments alimentaires : le syndicat professionnel du secteur met en avant leur caution scientifique

22/03/2019 Par Marielle Ammouche
Nutrition
Synadiet, le  syndicat national des compléments alimentaires, a réagit dans un communiqué publié le 21 mars, à plusieurs articles parus récemment dans la presse à l’occasion de la présentation de son bilan 2018. Ces articles faisaient mention du scepticisme de la science face aux compléments alimentaires. 
 

Le syndicat affirme que ces produits n’ont pas vocation "à revendiquer la guérison d’une maladie. Cependant, en agissant notamment sur la diminution de facteurs de risques de maladies et sur le bien-être en général, ils contribuent à la préservation de la santé tout au long de la vie". Le syndicat  met en avant l’ "utilité" des compléments alimentaires pour "rationnaliser la consommation de médicament", et faire prendre conscience "que des réponses mesurées et adaptées peuvent être apportées à des personnes en situation d’inconfort". Il rapporte aussi que "cette utilité des compléments alimentaires est reconnue par le monde scientifique", citant le Pr Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille qui dit que "ces produits ont des effets et ont une réglementation très précise qui doit être respectée et qui l’est". "Ils ne se substituent pas à une alimentation équilibrée. Ils ont des propriétés, des effets, mais ne sont pas des médicaments, ils interviennent en prévention". Des travaux de recherche sont réalisés dans ce domaine, donnant lieu à des consensus d’experts et de sociétés savantes, est-il rappelé dans le communiqué. Synadiet souligne en particulier l’intérêt des vitamines et minéraux : "il existe certaines situations physiologiques lors desquelles nous n’arrivons pas à couvrir nos besoins en vitamines et minéraux et lors desquelles la supplémentation peut être intéressante", estime Christophe Moinard, professeur en nutrition à l’Université de Grenoble. Il s’agit en particulier des déficits et vitamine D (chez la personne âgée) ou B9 (chez la femme enceinte). Ainsi, "les compléments alimentaires ont toute leur place dès lors qu’ils sont utilisés de façon rationnelle et ciblée" rapporte Luc Cynober, professeur en nutrition à l’Université Paris Descartes et chef du service de biochimie de l’hôpital Cochin, cité dans le communiqué. Sur le plan de la sécurité, le syndicat rappelle que "la production, la mise sur le marché et la surveillance des compléments alimentaires sont très encadrées par la réglementation nationale et européenne. Un ensemble de directives et de règlements assure la sécurité d’emploi des produits ainsi que leur conformité aux normes de qualité requises dans toute l’Europe". Pour Luc Cynober, à "faible dose, et sous la forme de cure, il n’y a pas de problème". Le syndicat rappelle enfin qu’en 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a relevé 77 cas d’effets indésirables vraisemblablement ou très vraisemblablement liés à la consommation de compléments alimentaires, alors que près de 150 millions de boites ont été vendues en 2017 sur le marché français. Il considère que "le faible nombre de cas et leur faible intensité sont témoins de la sécurité des produits".

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