On retrouve un syndrome des ovaires polykystiques chez une femme sur quatre ayant une obésité sévère

08/01/2020 Par Pr Philippe Chanson
Gynécologie-Obstétrique
Les données disponibles sur la prévalence du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et du syndrome métabolique chez les femmes ayant une obésité sévère (IMC > 35 kg/m2) sont contradictoires et il y a peu d’études qui ont analysé l’effet des programmes de réduction pondérale chez les femmes ayant une obésité sévère et un SOPK. Cette étude de cohorte, réalisée à Göteborg en Suède, a analysé la prévalence du SOPK et du syndrome métabolique chez les femmes ayant une obésité sévère et a évalué les effets d’un programme de perte de poids de 12 mois sur la prévalence du SOPK et du syndrome métabolique.

298 femmes ayant une obésité sévère (IMC ≥ 35 kg/m2) ont été incluses dont 246 ont eu un dépistage complet du SOPK et du syndrome métabolique avant de démarrer le régime. La réduction pondérale était obtenue avec un régime hypocalorique. A 12 mois de suivi, les paramètres des 72 femmes qui avaient des données complètes ont été comparés aux paramètres initiaux. Au début de l’étude, la prévalence du SOPK était de 25.6 % dans ce groupe et la prévalence du syndrome métabolique était de 43.4 % chez les femmes ayant un SOPK alors qu’elle était de 43.3 % chez les témoins. Après 12 mois de suivi, la perte de poids chez les femmes ayant un SOPK était de 12.3 ± 10.7 kg et chez les femmes qui n’avaient pas de SOPK elle était de 13.9 ± 13.4 kg (p < 0.001), sans différence entre les groupes. Les femmes sans SOPK ont vu diminuer leur masse osseuse totale. En conclusion, le SOPK est présent chez 1 femme ayant une obésité sévère sur 4. La prévalence du syndrome métabolique n’est pas différente entre les femmes ayant ou non un SOPK et une obésité sévère. Il n’y a pas eu de différence en termes de paramètres métaboliques après une perte de poids significative chez les femmes ayant un SOPK ou n’en ayant pas alors même que la perte de poids était importante.

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