Dépistage du cancer du col utérin : quelle place pour le test HPV ?

"Le dépistage organisé (DO) est bien sûr une bonne nouvelle", se réjouit Richard Fabre, biologiste médical et porte-parole du Collectif HPV maintenant !*, "puisque, aujourd’hui, à peine 65 % des Françaises concernées se font dépister." Pour que toutes puissent accéder au dépistage, un DO est indispensable. Mais encore faut-il que le test de dépistage soit suffisamment sensible…
Il en existe deux. Le frottis cervico-utérin (FCU) est le premier test de dépistage, le plus ancien (80 ans !). Il met en évidence des cellules anormales directement sur le col, à cette zone de jonction susceptible d’abriter et de garder les papillomavirus (HPV) à l’origine du cancer du col. Il est parfaitement spécifique, en ce que si anomalies il y a, ce sont des lésions cancéreuses. Il est en revanche peu sensible parce qu’il peut méconnaître des lésions si celles-ci sont situées en dehors du site prélevé. Ou si l’anatomopathologiste les a mal interprétées…
C’est d’ailleurs pour ces raisons, de rattrapage éventuel, que le frottis doit être pratiqué régulièrement, au moins tous les 3 ans de 25 à 65 ans, après deux premiers frottis normaux réalisés à une année d’intervalle.
Conférence de presse du Collectif HPV maintenant !* (18 avril 2019)
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