Lors de la conférence internationale consacrée à la maladie d’Alzheimer (Londres, 16-20 juillet 2017), plusieurs études ont mis l’accent sur le lien existant entre troubles du sommeil et maladie d’Alzheimer.
Ce sont principalement les apnées du sommeil qui ont été pointées du doigt comme facteur de risque de démence et notamment de maladie d’Alzheimer. Plusieurs études ont en effet montré une élévation des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer chez des patients souffrant chroniquement d’apnées du sommeil. Globalement, les troubles respiratoires du sommeil, qu’il s’agisse d’épisodes répétés d’hypopnées ou d’apnées, s’accompagnent d’une accumulation plus rapide de protéine bêta-amyloïde dans le cerveau, le syndrome des apnées obstructives du sommeil (SAOS) étant lui-même associé à des dépôts intra-cérébraux plus importants de cette protéine, tandis que dans le liquide céphalorachidien (LCR) on observe une augmentation de la protéine tau. Les études mettant en exergue un tel lien ont été menées par plusieurs équipes du Wheaton College (Illinois, Etats-Unis) qui ont pu s’appuyer sur des données recueillies dans le cadre de l’ADNI, Alzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative. Ainsi, Amanda Shim et coll. ont notamment montré chez 516 patients aux fonctions cognitives considérées comme normales que ceux ayant des troubles respiratoires du sommeil avaient effectivement des niveaux de protéine bêta-amyloïde 42 fois plus élevés dans le LCR et des dépôts intracérébraux plus précoces que les patients sans trouble du sommeil. Ces auteurs n’ont pas pu établir de lien entre le SAOS et le gène APOE-e4 exposant à un risque accru de maladie d’Alzheimer, ce qui permet de suggérer que le SAOS et la maladie d’Alzheimer pourraient être liés de manière indépendante. Lien indépendant que confirme une étude menée par Megan Hogan et coll. et qui suggére donc qu’une intervention précoce pour traiter efficacement un SAOS permettrait de réduire le risque de démence.
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